France : les facteurs géopolitiques constituent la plus grande menace pour l’économie mondiale

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a averti aujourd’hui que les risques les plus importants pour l’économie à l’heure actuelle sont « géopolitiques » et auraient des impacts « graves » sur la croissance et les prix de l’énergie dans le monde, surtout si le conflit entre le Hamas et Israël s’intensifie.

Le Maire a déclaré aux journalistes en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Marrakech que « les principaux risques économiques sont désormais devenus des risques géopolitiques ».

Le ministre a abordé le conflit en cours entre le mouvement Hamas et Israël, en mentionnant l’impact de l’intervention militaire russe en Ukraine, qui a été l’une des principales causes de la hausse de l’inflation, ainsi que le conflit en Azerbaïdjan.
Il a déclaré : « Nous sommes actuellement confrontés à un troisième danger géopolitique, à savoir le risque que le conflit entre le Hamas et Israël ne s’étende à l’ensemble de la région, et ce danger constitue un danger fondamental pour l’économie mondiale. »

Il estime que l’extension du conflit à la région « aura de graves conséquences économiques sur les prix de l’énergie et la croissance mondiale ».
Il a ajouté que si ce conflit reste limité, « l’impact sur le prix du pétrole sera limité, et il est limité aujourd’hui car le prix du baril a augmenté, mais dans une mesure limitée ».

Bruno Le Maire a exprimé à son tour son mécontentement face à la croissance économique en Europe, alors que le Fonds monétaire international s’attend à une baisse de 0,5%, notamment en Allemagne.
Le ministre a estimé qu' »il y a un manque de productivité et de croissance en Europe et que nous ne pouvons pas nous satisfaire du niveau de croissance en Europe et ne pouvons pas être à la traîne des États-Unis et de la Chine avec une croissance moyenne d’environ 1 pour cent ».

Il a appelé à améliorer la productivité grâce à davantage d’innovation et d’investissement dans la technologie, la lutte contre le changement climatique ou l’intelligence artificielle.

Félix Germain

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