Geagea ouvre le feu sur Paris

« Débat libanais » – Walid Khoury

Il est apparu remarquable que l’escalade du Maarab ait coïncidé avec le retour du chef du mouvement « Marada » Suleiman Franjieh de sa visite dans la capitale française sur une invitation officielle et la visite du ministre qatari des Affaires étrangères Muhammad Abdel Aziz Al-Khulaifi à Beyrouth. Entre les lignes, le chef du parti « Forces libanaises », Samir Geagea, veut dire qu’il est le chrétien le plus représenté. Il faut donc en discuter en termes de présidence, sinon cela agit comme un spoiler potentiel pour un accord à venir ou à venir !

En pratique, le zèle du président a montré que Geagea s’éloigne peu à peu de la politique française et se jette complètement dans les bras de la politique saoudienne de manière exagérée. Ce que fait Geagea s’appelle une « transformation » qui implique un revirement complet en politique, s’éloignant de la « mère compatissante » avec ce qu’elle dépeint comme la patronne historique des chrétiens, ou théoriquement la vision française d’une solution au Liban et aller vers le « nouvel arabisme » libéral représenté par le Royaume d’Arabie, l’Arabie Saoudite avec ce que cela représente en termes d’adoption de sa vision politique.

La récente escalade de Geagea vise clairement la France, et elle a ses devoirs. Et son défi de faire enfin entrer Franjieh au palais de Baabda avec une haute casquette politico-rhétorique ne repose pas sur sa volonté d’envoyer des messages vers la banlieue sud, affirmant qu’il « rejette un président qui meurt le 8 mars ». March résiste… et tu vas à la mer », mais implicitement adressé à l’administration française, qui bien sûr, suivant des intérêts différents, travaille sur la même ligne.

Geagea parie sur de telles tendances qui créeront ou établiront une révolution qualitative dans la rue chrétienne, reflétant les changements historiques mis en œuvre par rapport à la vision chrétienne moderne du rôle de la France. Une question sur laquelle de nombreuses forces traditionnelles, telles que le parti Kataeb et le Courant patriotique libre, émettent des réserves. Il est vrai que les bataillons sont engagés dans des « fronts tranquilles » avec Maarab, et le « Courant patriotique libre » est déjà en conflit, mais cela ne durera pas longtemps, et bientôt les bataillons entreront dans la lutte en cours, si c’est d’un un secret se transforme en un autre ouvert.

Samir Geagea se penche sur la question du soutien de la France à Suleiman Franjieh, abordant la question du troc avec le Premier ministre comme compatible avec le projet politique du Hezbollah.

Geagea estime qu’en soutenant la France, elle sert la politique et les intérêts du Hezbollah ! De même, on dit qu’« Al-Hakim » reconstitue longtemps à quoi ressemble Paris, peu après l’explosion de Beyrouth en 2020, les visites consécutives du président français Emmanuel Macron au Liban et la fameuse session du Palais des Pins. comme s’il s’approchait du parti au détriment d’autres partenaires, d’une manière qui, dans de nombreux actes politiques fondamentaux et sensibles, faisait du parti un passage à Paris (du moins semblait-il).

D’autre part, Paris a utilisé le climat résultant du « partenariat » pour générer des bénéfices immédiats au sein des dossiers et projets à fond d’investissement. Et chaque fois qu’un invité français visite le Hezbollah et discute avec lui de détails internes, Geagea les considère comme des chrétiens, ou du moins un passage vers eux, lui rappelant que malgré la coordination entre la France et le parti, Paris reste l’un des plus grands ennemis du parti connaît bien le « Hezbollah » au Liban.

Derrière, Geagea tente au moins d’attirer l’attention de Paris sur la présence d’autres puissances que le « Hezbollah » dans le pays. Au moment où l’affaire est évoquée, Paris, qui enquête de près sur le comportement et les mouvements des forces chrétiennes au Liban, en particulier les « forces », sait que Geagea et son parti sont allés chercher leurs intérêts auprès de Riyad. Il n’est pas facile d’oublier comment Geagea, au plus fort de la querelle franco-saoudienne sur la question de la présidence du Liban et la vision de chacun d’eux lors du congrès des cinq partis à Paris, a confronté le Saoudien à ce qu’il représente comme un Vision chrétienne et non française, en référence au fait que Riyad, malgré tous les mérites qu’offre Geagea, le rend responsable de la poursuite de ses dirigeants en diffusant la culture de la « division », en travaillant pour elle, des climats ou des services au sein de la cadre de ce projet, qui concerne l’avenir des « accords de Taëf », que l’Arabie saoudite considère comme le « saint des saints » de sa politique au Liban.

Est-il raisonnable que les chefs des « forces » exagèrent à ce point le franchissement des lignes rouges, ou est-ce délibéré ? Théoriquement, il y a parmi les visiteurs de Maarab qui confirment que le « Shahat » du chef de l’appareil médiatique et de communication dans les « Forces armées » Charles Jabbour fait l’objet de critiques et d’interférences constantes précisément sur cette question de la part de Geagea.

Édith Desjardins

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