Le déjeuner entre Walid Joumblatt et Gebran Bassil fut tardif, même s’il dura des heures.
Et cela allait du déjeuner à la réunion et très probablement au dîner. Il est clair que le basculement qui s’est opéré ces dernières heures a résulté de deux raisons qui ont créé une sorte de « copte » avec le chef du Courant patriotique libre et le chef des Socialistes progressistes.
La raison ci-dessus peut être liée à la prudence de Basili concernant la visite effectuée à Maarab par le représentant Wael Abu Faour hier, jeudi.
Cela pourrait également être le résultat du mécontentement de Joumblatti face au refus du secrétaire à la Défense Maurice Selim d’étendre la prolongation au chef d’état-major Amin al-Aram, qui est proche de Joumblatt, et ce refus intervient à la demande du député Bassil.
Dans le même temps, à partir de demain, le pays entrera dans une phase d’arrêt quasi total en raison de Noël et du Nouvel An. Cela signifie que la stagnation et l’anticipation seront les maîtres de la situation en attendant la nouvelle année qui apportera peut-être quelque chose de nouveau en raison d’un mouvement extérieur sérieux et réel.
Dans le cadre du mouvement diplomatique, il a dessiné le discours clair et franc du président français Emmanuel Macron sur la crise au Liban. Les paroles de Macron ont été façonnées par quatre éléments principaux. La première : les nombreuses accusations qu’il a portées contre la classe politique, notamment qu’elle n’a pas le courage de changer et de vivre aux dépens du pays.
Le deuxième point est l’affirmation de Macron selon laquelle il prendra des initiatives liées au Liban dans les semaines à venir, ce qui recoupe des informations selon lesquelles Paris assistera à une réunion quadripartite sur le Liban au début de la nouvelle année au cours de laquelle l’Arabie saoudite, le Qatar, la France et les États-Unis d’Amérique participera.
Le troisième point est que Macron dit qu’il n’y a pas de solution pour le Liban, sauf avec un président et un premier ministre honnêtes. Cela signifie que l’élaboration d’un cahier des charges a commencé et que les deux piliers de l’exécutif libanais sont testés en parallèle dans le cadre d’une solution intégrée à la crise libanaise.
Quant à la quatrième chose notable, Macron a déclaré qu’il n’y avait de solution aux problèmes libanais et syrien que dans le cadre de pourparlers visant à réduire l’influence régionale de l’Iran. Y a-t-il une décision sérieuse dans ce domaine, ou l’affaire évolue-t-elle dans le cadre d’hypothèses, d’analyses et de conclusions ?
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