Ramallah/Awad Rajoub, Nour Abu Aisha/Agence Anadolu
Israël a expulsé dimanche un militant palestinien des droits de l’homme qui était en détention administrative de Jérusalem vers la France.
Le Club des prisonniers palestiniens (non gouvernemental) a déclaré dans un communiqué dont l’agence Anadolu a reçu copie que « la déportation a eu lieu du samedi au dimanche à minuit ».
Il a ajouté : « Les autorités d’occupation ont expulsé l’avocat de Jérusalem Salah Al-Hamouri vers la France à minuit la nuit dernière, même si les procès prévus pour son affaire sont en cours.
Il a expliqué qu’un tribunal israélien avait décidé « de détenir al-Hamouri jusqu’au 1er janvier de l’année prochaine, en attendant une décision sur la décision de l’expulser et de le dépouiller de son identité de Jérusalem ».
Le Captive Club poursuit : « Le système d’occupation, avec ses divers appareils, pendant les années de persécution, d’arrestation et de déportation d’Hammouri de Jérusalem (…) n’a pas suffi à achever ce crime aujourd’hui en le déportant en France. »
Il a souligné que « la question de la déportation était la politique la plus dangereuse mise en œuvre contre des centaines de Palestiniens au cours des dernières décennies », notant que « l’affaire Hammouri est une indication et un message pour le retour de ce crime ».
Selon le club, le 30 novembre, Israël a informé Al-Hamouri de la décision de l’expulser vers la France et de le dépouiller de son identité de Jérusalem alors qu’il était en détention administrative (sans inculpation, procès ni délai).
Il a expliqué que « Al-Hamouri a refusé d’assister à une audience spéciale du tribunal sur son cas, qui a eu lieu le 1er décembre, car aucun avocat ne pouvait le représenter, et il s’est également opposé à la décision d’expulsion ».
Le 5 décembre, l’ordre de détention administrative visant « Al-Hamouri » a pris fin, tandis que le lendemain, le tribunal a décidé de le placer en détention après « deux audiences qu’il a tenues pour lui dans l’attente d’une décision sur son expulsion et la désidentité ». Club des prisonniers.
Le mouvement de résistance islamique « Hamas » a à son tour condamné la déportation d’Hammouri de sa ville natale de Jérusalem vers la France.
« Nous considérons cette décision comme une extension des politiques de nettoyage ethnique et de déplacement forcé visant à chasser les Palestiniens et à les expulser de leurs terres », a déclaré Hazem Qassem, porte-parole du mouvement, dans un communiqué dont Anadolu a reçu une copie de l’agence.
Qasim a qualifié cette décision de « violation grave des accords et normes internationales ».
Il a appelé la communauté internationale et les institutions des droits de l’homme à « prendre des mesures efficaces pour condamner ce crime et faire pression sur l’occupation pour qu’elle le révoque ».
Selon le Captive Club, l’avocat et militant des droits humains Al-Hamouri est l’un des libérateurs de l’accord « Wafaa Al-Ahrar » de 2011 parce qu’il a passé plus de neuf ans dans les prisons israéliennes.
Il a souligné que la dernière arrestation d’Hammouri, qui est père de deux enfants, remonte à mars dernier.
Début décembre, la ministre israélienne de l’Intérieur, Ayelet Shaked, a publié une déclaration annonçant sa décision « de révoquer la résidence d’Hammouri à Jérusalem et de l’expulser vers la France, puisqu’il détient également la nationalité française ».
Le 2 décembre, la mère d’Hammouri, Denise, une ressortissante française, a déclaré que « les autorités israéliennes ont forcé l’épouse française d’Hammouri à quitter Jérusalem avec ses enfants après qu’elle ait rejeté sa demande de réunion avec son mari ».
Le gouvernement français avait demandé à plusieurs reprises la libération d’Hammouri et lui avait permis de vivre à Jérusalem avec sa famille.
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