Il est difficile de compter le nombre d’immigrés qui se réfugient dans les bibliothèques pour rompre leur isolement et échapper à l’engorgement des centres d’accueil et aux réflexions sur leur situation administrative. Ici, vous n’avez pas à présenter de papiers prouvant votre identité. Profiter de la chaleur En hiver, vous pouvez recharger votre téléphone et même améliorer votre français.
En France, de nombreux immigrés qui n’ont nulle part où aller trouvent un havre de paix dans les bibliothèques publiques, qui ne demandent ni argent ni pièce d’identité.
L’un d’eux est le jeune Syrien Uday Merhi (18 ans) venu en France l’année dernière. Il est assis sur une chaise et se plonge dans la lecture de SMS sur son smartphone, qu’il charge comme « tous les jours » au dernier étage de la bibliothèque du centre culturel « Le Chan Libre » à Rennes (ouest de la France).
« Être ici, c’est mieux que d’être dehors », a déclaré à l’AFP son voisin libyen Faraj al-Areibi, tout juste majeur. « Ils ne nous demandent ni papiers ni argent, ils veulent juste nous aider. » » Lorsqu’il est arrivé en France l’année dernière, le jeune homme vivait mineur, non accompagné de ses parents, dans un foyer social et un foyer social. ouvrier lui a conseillé d’utiliser plus tard la bibliothèque « Visit Le Shan Libre ».
Il vit désormais dans un logement temporaire à Brielle-sous-Monfort en périphérie de Rennes, mais fait toujours la navette pour se rendre à la bibliothèque en bus. « Au début, la vie en France était très difficile, mais je me sens chez moi ici et j’améliore ma connaissance de la langue française », explique le jeune Libyen.
Leçon de français
Il est difficile de compter le nombre d’immigrés qui se réfugient dans les bibliothèques pour rompre leur isolement et échapper aux centres d’accueil surpeuplés. Bibliothèques sans frontières sont devenues « des refuges virtuels où l’on se sent en sécurité, et c’est très important pour les sans-abri dans la rue », explique Patrick Vail, directeur de l’ONG Bibliothèques sans frontières. L’organisme forme actuellement le personnel de la bibliothèque pour accueillir des immigrants.
« Les bibliothèques étaient au premier plan. Il n’y a pas d’autres équipements culturels publics disponibles gratuitement, avec de telles salles, le chauffage en hiver, des sanitaires et où recharger le téléphone », explique Anna Orr, responsable de ce projet au sein de l’organisation.
De son côté, Elaine Sertan, responsable de la politique d’accueil à la bibliothèque « Le Chan Libre », déclare : « Nous sommes comme un hall de gare, mais nous sommes meilleurs qu’eux ». Certan souligne que la bibliothèque où elle travaille a longtemps avait des immigrés et souligne que l’espace qu’elle a aménagé pour les jeunes lecteurs est désormais fréquenté par « des jeunes dont près de la moitié ne parlent pas français ».
La bibliothèque Le Chan Libre propose désormais une aide administrative, des livres en « français simple » et des ateliers pour enseigner la langue française, « très demandée ».
Hamidullah Rahimi, un jeune Afghan, dit qu’il fréquente cette bibliothèque « pour ces leçons », avec une quarantaine d’autres immigrés. Après seulement trois mois de séjour en France, Rahimi parvient à « acheter un billet de train » pour se rendre sur les plages de la Morbia, dans l’ouest du pays, où il se porte volontaire pour ramasser les ordures.
« Vessie »
Le demandeur d’asile de 28 ans n’a jamais fréquenté l’école en Afghanistan. Il croit maintenant que l’apprentissage est essentiel à son « cerveau » et affiche fièrement sa propre carte de bibliothèque, la première du genre en France.
Ce modèle a également été bien accueilli à Paris, où le centre d’action sociale protestant, qui accueille environ 12 000 immigrés chaque année, a mis en place sa propre « mini-bibliothèque », une « bulle » à la disposition des enfants pendant que les parents s’occupent des démarches administratives, selon à Anne , la directrice de l’asile de ce centre. bébé
Pour la jeune Malienne Aissatou Sissoko, 26 ans, la salle est une bénédiction, puisqu’elle a pu rédiger elle-même une « demande de protection à cause de l’excision » lorsqu’elle a laissé sa fille dans la petite bibliothèque.
Anne Babou souligne également que cette initiative peut répondre à des besoins qui vont au-delà des « besoins de base ». « Nous avons des demandes d’inscription à la bibliothèque municipale et au centre de loisirs », précise-t-elle. « Ces personnes s’autorisent soudain à penser à autre chose qu’à leur statut administratif. »
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