Jules Brunet, Le Dernier Samouraï, un vrai Français

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Jules Brunet est un général français du XIXe siècle connu pour avoir été envoyé au Japon en mission de mentorat. Cette aventure a été racontée dans le film américain Le Dernier Samouraï.
Lorsqu’il entame son voyage dans le lointain Japon en 1866, le jeune lieutenant de 28 ans ne se doutait pas qu’il serait un jour le héros du célèbre film américain Le Dernier Samouraï, sorti en 2003. L’histoire (fictive) du capitaine américain Nathan Algren (Tom Cruise) est basée sur l’histoire (vraie) de l’officier français Jules Brunet.

Officier brillant
Jules Brunet est né à Belfort le 2 janvier 1838 de Jean-Michel Brunet, vétérinaire au 3e régiment de cavalerie. A la fin de ses études de premier cycle en 1855, il entre et réussit le concours de l’école militaire privée de Saint-Cyr, avant de démissionner au bout d’un moment pour entrer au concours de l’école des arts appliqués, qu’il entre en 1857. Après avoir obtenu son diplôme, il rejoint l’École des applications et de l’ingénierie de l’artillerie de Metz.
Il fut envoyé en mission au Mexique et participa à la prise de Mexico en 1863. Il est reconnu officier et Jules Brunet est nommé par l’empereur Napoléon III. personnellement décoré de la Légion d’honneur. Le lieutenant Brunet lui applique donc les caractéristiques de l’officier recherché par le ministère pour la prochaine mission de formation au Japon, un pays en phase d’ouverture sur le monde. A noter qu’avec son habile crayon il peut réaliser des maquettes possibles de l’archipel japonais.
réorganisation de l’armée
En 1866, le Japon vivait encore sous un système féodal. Depuis le milieu du XIXe siècle, le pays a progressivement commencé à s’orienter vers une ouverture et de nombreux traités commerciaux ont été signés avec de nombreux pays occidentaux comme l’Angleterre, la Russie, la France, etc., les Pays-Bas. Dans le cadre du rapprochement avec le vieux continent, le Japon décide de moderniser son armée. . Après avoir jeté son dévolu sur l’Angleterre, le Shogun (le commandant militaire japonais) choisit la France, qui jouit d’une bonne réputation militaire. Les autorités acceptent qu’une délégation militaire française vienne entraîner l’armée japonaise.
Le 19 novembre de la même année, une campagne sur Marseille est lancée, composée de 5 officiers, 5 sous-officiers et 5 sous-officiers, tous spécialisés et composés des trois armes (infanterie, cavalerie et artillerie). , et la mission devrait durer trois ans. Le but de cette réorganisation militaire n’est pas « d’imiter servilement ce qui se passe en France, mais de tirer parti des compétences et des habitudes militaires du pays et de les valoriser par l’introduction de l’esprit de discipline et des connaissances qui les caractérisent ». Empruntez pas à pas le chemin du progrès.
Mission au Japon
Le lieutenant Brunet inspecte le matériel de guerre japonais et notamment l’artillerie, qui constitue sa tâche principale. Les armes sont en mauvais état, mal entretenues et les balles sont imprécises. Constatant le mauvais équipement général de l’armée, les officiers français hâtèrent sa réorganisation. Ils ont utilisé leur savoir-faire pour fabriquer des armes et des munitions de l’arsenal Sekinoji d’Edo et pour entraîner l’armée. Grâce au Collège franco-japonais de Yokohama, certains officiers japonais parlent couramment le français et font office d’interprètes. Les officiers et sous-officiers de toutes les branches du service furent les premiers chargés de former la structure de la nouvelle armée.
Malheureusement, le Japon est divisé en 1867 : d’un côté le jeune empereur Meiji avec le soutien de l’Angleterre et de l’autre le shogun Yoshinobutokugawa avec le soutien de la France. Le Japon étant incapable de rattraper son retard militaire, malgré l’aide française et la volonté d’éviter un bain de sang, le shogunat capitule en novembre en faveur de l’empereur. Le 3 janvier 1868, les réformistes chassent les partisans du shogunat dans le palais impérial. Les samouraïs, craignant de perdre leurs derniers privilèges, exhortèrent les Tokugawa à résister. Le shogun a même pris des contacts avec plusieurs puissances étrangères, dont la France, ce qui peut lui laisser espérer une intervention militaire étrangère.
La guerre de Boshin commence. Mieux équipées et mieux entraînées que leurs adversaires, les forces impériales vainquirent les forces du Shogun grâce à de nouveaux équipements importés d’Angleterre. Après sa défaite, Yoshinobutokugawa perd progressivement le soutien des puissances étrangères au profit de l’empereur. La France tente en vain de le persuader de continuer à combattre par l’intermédiaire de son consul général Léon Roche, mais déclare ensuite sa neutralité en raison de la volonté de capitulation du Shogun.

La mission militaire française fut rappelée pour quitter le territoire japonais et fut officiellement dissoute en septembre 1868. Cette décision ne plaît pas au capitaine Brunet, qui démissionne et déclare dans une lettre au capitaine Chenwin, chef de la mission, vouloir « réparer l’échec subi par la politique française ». Il a refusé d’y aller parce qu’il était fidèle à sa parole et qu’il perdait le temps qu’il passait à entraîner l’armée japonaise.
La Confédération du Nord a exprimé son désir de recevoir mes expériences et ses princes, amis de la France, ont déclaré avoir besoin de mes conseils, et ils m’ont tous promis obéissance : j’ai risqué mon avenir de fonctionnaire français et je m’ai emprisonné jusqu’à devenir dépendant. sur les modestes moyens de subsistance du Japon, et moi seul voudrais essayer de rendre service à nos amis. Dans ce pays, je ne me fais aucune illusion sur les difficultés, je vais les affronter et faire le bon choix pour elles, déterminé à mourir ou à servir la cause française dans ce Japon.
Elle refuse de démissionner et Brunet est contraint de fuir le service militaire. Le War Office lui accorda alors un congé sans solde d’un an. Neuf autres officiers français en poste en Asie démissionnent et rejoignent Brunet. Les forces du Shogun fondèrent la République d’Ezovi, une île du nord du Japon. Cela a duré 6 mois. La république assiégée tombe, mais Brunet et ses hommes résistent aux forces impériales. Lors du siège d’Hakodate, ils réussirent à s’échapper à bord du navire français Co’tlogon, ancré non loin de l’île.
Brunet retourna en France et le gouvernement refusa son retour auprès du gouvernement japonais, qui s’était plaint de la gestion du soulèvement par les officiers français. Le capitaine Brunet et ses hommes sont officiellement condamnés.
fin de carrière
La guerre contre la Prusse se profilait à l’horizon et Brunet fut appelé au service militaire. Il est capitaine de la huitième artillerie à Metz et est fait prisonnier dans la même ville. Il est libéré et décoré de la Légion d’honneur et travaille sous le gouvernement de Versailles lors de la conquête de la Commune de Paris. Il occupe divers postes d’attaché militaire à Vienne (Autriche) et à Rome (Italie) puis assume plusieurs commandements dans l’armée. En 1898, il est élu chef d’état-major par le ministre de la Guerre et son compagnon, le général Chénwen.
Promu grand officier de la Légion d’honneur, le général de division Jules Brunet décède le 12 août 1911 à Fontaine-Sobois (Val-de-Marne). Capitaine au grade militaire du Soleil depuis 1881 et officier supérieur au Trésor sacré du Mikado en 1895, il fut honoré par le Japon pour sa bravoure de guerrier samouraï.
Informations sur l’auteur :
Charles de Blondin est diplômé d’une grande école de commerce et a travaillé comme consultant en économie. Après avoir exploré le Moyen-Orient et vécu en Jordanie pour apprendre la langue arabe, il décide de fonder la société de médias Billet de France en 2019. dont il est le rédacteur en chef. Il a rédigé de nombreux rapports importants sur la situation en Arménie, en Mauritanie, en Ukraine et dans d’autres pays. Il parle d’un général français envoyé au Japon et dont l’histoire a été présentée dans le film américain The Last Yamurai.

Malgier Martel

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