Benjelloun avec le criminel de guerre Shimon Peres lors d’un événement de normalisation, 1999 (Getty)
Dans un discours à l’ouverture de la brochure du festivalBeyrouth a écrit« (19-30 octobre), l’ambassadrice de France au Liban, Anne Greu, a promis que ce festival littéraire serait organisé « d’une manière adaptée à la réalité et aux enjeux du Liban d’aujourd’hui », et d’une manière qui permettrait pour « tisser à nouveau des liens et envisager l’avenir sans négliger les crises. » et les tragédies qui affligent le Liban.
Pourtant, le parcours du festival, du moins en ce qui concerne l’attitude de certains des invités, paraîtra tout sauf « convenable ». Liban. Les organisateurs – l’Ambassade de France et le « Centre culturel français » au Liban – prétendront que le « pays des cèdres » n’est en fait pas différent de la France, de sorte que ce qui est permis ici est permis là-bas.
Ainsi, la liste des invités – qui totalisait 110 écrivains – comprendra un certain nombre de noms connus soit pour leur soutien à l’unité sioniste, comme l’écrivain français Pascal Bruckner, soit pour leur leadership normalisation culturelle Avec « Israël », comme dans le cas de l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, sachant que ces deux écrivains sont membres de « l’Académie Goncourt », dont les membres et son président ont été invités à présenter les noms des candidats à la « Prix Goncourt » dans sa shortlist de Beyrouth.
Ben Jelloun reconnaît le sionisme de deux membres du Goncourt
Les choses ne sont toutefois pas passées inaperçues lors des tentatives de normalisation des observateurs au Liban, puisque la « Campagne de boycott des partisans d' »Israël » au Liban » a publié une déclaration le 19 de ce mois confirmant son refus de « changer la culture et de exploiter le besoin du Liban d’activités similaires (pour le Festival de la Francophonie) en vue d’une normalisation déguisée. Le communiqué ajoute que « célébrer les défenseurs des assassins des Libanais et des Palestiniens est un mépris pour notre douleur et notre sang », et appelle au « respect du peuple libanais et au remplacement des défenseurs du pro-sionisme par d’autres écrivains qui respectent l’humanité de nos… Défendre des causes, comme dans l’exemple de l’écrivaine Annie Erno, lauréate du prix Nobel de littérature de cette année et connue pour ses positions anti-machine. » La guerre et le colonialisme israéliens et son soutien aux droits du peuple palestinien.
De son côté, le ministre libanais de la Culture Muhammad Wissam Al-Murtada – un juge dont on ne trouve pas la biographie professionnelle et personnelle de liens forts avec la culture – a publié une série de « tweets » sur Twitter au début du mois mettant en garde contre « l’exploitation du mouvement culturel ». , pour promouvoir le sionisme et ses plans. » L’occupation agressive ouverte et secrète qui a commencé avec la terre et ne finira pas avec les têtes.
Le ministre a écrit que « la normalisation culturelle est plus dommageable pour la patrie, son entité et son avenir que toute normalisation politique, sécuritaire ou militaire », mais il a renvoyé et supprimé cette série de tweets pour des raisons inconnues. Mais ce qui est connu et certain, c’est que les propos du ministre libanais interviennent à un moment où son gouvernement, avec la bénédiction du Hezbollah et du mouvement Amal, s’emploie à signer un accord de démarcation des frontières avec Israël, ce qui explique sa focalisation sur le danger pourrait être la normalisation culturelle au détriment de la normalisation économique et politique.
La résistance à la normalisation culturelle doit inclure la normalisation économique
En tout cas, les voix qui se sont élevées à Beyrouth pour appeler au boycott ont résonné à Paris, au grand dam de certains des invités, qui ont été confrontés, entraînant l’annonce par quatre écrivains et membres de l' »Académie Goncourt » d’assister à la démission, à savoir Pierre Assouline, Eric Emmanuel Schmidt, Pascal Bruckner et Tahar Ben Jelloun, qui ont été rejoints par l’écrivain Salim Nassib, né au Liban dans une famille juive d’origine syrienne.
Les membres de l’Académie ont justifié leur retrait par la « détérioration générale de la situation au Liban », comme l’a cité le journal libanais francophone L’Orient-Le Jour, tandis que Nassib a blâmé le ministre libanais et son discours au même journal.
Dans un article publié lundi commentant l’affaire, Ben Jelloun a reconnu que deux académiciens, Pierre Assoulin et Pascal Bruckner, ont « toujours défendu l’Etat d’Israël », c’est-à-dire d’ardents militants sionistes accueillis par les responsables israéliens – son retrait en « soutenant (e) les accords d’Abraham reconnaissant la marocanité du Sahara occidental et la reprise des relations avec Israël », reconnaissant qu’un tel soutien « pourrait faire de moi un sioniste ».
Ce qui frappe dans tout cela, c’est que l’absence des quatre membres de l’Académie Goncourt, typiques de la « culture » coloniale israélienne, le déroulement du festival et pas même l’annonce des noms n’ont influencé les candidats présélectionnés par le Goncourt, qui ont pris lieu comme prévu, confirme que les festivals littéraires et les relations culturelles – également avec la Francophonie et la France – peuvent bien se dérouler sans qu’il soit nécessaire d’impliquer les graveurs.
défense la plus forte
Comme pour tout incident de normalisation, de nombreux écrivains se lèvent pour défendre sans vergogne la normalité, et les arguments sont toujours prêts. L’un d’eux est l' »histoire » du normalisateur littéraire ou politique, décrit comme sans égal et par lequel nous sommes mesurés comme une icône prédominante. D’autre part, si l’on regarde la production et la biographie d’un écrivain comme Ibn Jaloun, qu’en retire-t-on ? Il n’adopte pas le français comme langue de ses écrits, sauf qu’il devient obsédé par le fait de les corriger dans le sens de l’opportunisme, parallèlement à des positions politiques honteuses.
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