Et je pense que ma grossièreté et mon agressivité sont ce qu’on peut dire de mieux sur le cas du président français Emmanuel Macron.
S’adressant à un groupe de jeunes avant le sommet de la COP27 en Égypte, Macron a accusé la Chine, la Russie et la Turquie de colonialisme et d’impérialisme. Dans une tentative maladroite d’endiguer la critique africaine de la France en tant que puissance coloniale, il a affirmé que les Chinois, les Russes et les Turcs se comportent « dix fois moins bien » que les Français et d’autres en Afrique.
Avant de plonger dans son impolitesse, concentrons-nous sur l’agressivité du président français.
Après son second mandat, Macron aspire à devenir le leader de l’Europe. Il pensait à l’origine que la retraite de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel de la politique était une opportunité pour lui, mais ses tentatives répétées se sont avérées vaines.
Le président américain Joe Biden est devenu le premier dirigeant étranger à dire au président français que ses tentatives échouent alors que le pacte de sécurité et de défense de Washington avec l’Australie et le Royaume-Uni annule un pacte de défense de 90 milliards de dollars entre la France et l’Australie. Le président Recep Tayyip Erdogan a alors ciblé son homologue Macron pour être apparu à travers la coopération avec la Grèce en Méditerranée orientale.
Plus récemment, la tentative du président français de se présenter comme un diplomate qualifié a été contrecarrée par une photo de lui assis à une table exorbitante en face du président russe Vladimir Poutine alors que Macron invitait les Russes et les Ukrainiens à la table des négociations. Ironiquement, au cours de la même période, Poutine a appelé à plusieurs reprises Erdogan, et tous les dirigeants étrangers, y compris Macron, ont exprimé leur intérêt pour l’accord sur les céréales et l’échange de prisonniers, témoignage du succès de la diplomatie turque.
Pour aggraver les choses pour Macron, le chancelier allemand récemment élu, Olaf Schulz, poursuit des politiques indépendantes sur la défense européenne et les pénuries d’énergie. Étant donné que la guerre en Ukraine a frappé le plus durement l’économie allemande, il est logique que Schulz ne se soucie pas vraiment du président français. Plusieurs réunions franco-allemandes ont été annulées ces derniers mois et le dirigeant allemand a dévoilé un plan de secours énergétique de 200 milliards d’euros sans en avertir Macron. Berlin a également arrêté les travaux sur l’hélicoptère franco-allemand, annulé des exercices navals conjoints et conclu un accord avec 13 pays de l’OTAN pour construire un bouclier antiaérien et antimissile.
Et la dernière étape que Schulz a franchie sans indifférence envers Macron a été sa visite en Chine, lorsque, malgré l’offre de Macron de se rendre ensemble à Pékin, la chancelière allemande a décidé de se rendre en Chine avec un groupe d’hommes d’affaires allemands.
Tous ces développements suggèrent qu’il est peu probable que Macron réalise son ambition de diriger l’Union européenne.
Il est clair que Schulz prend un nouveau cap dans la politique étrangère allemande et, contrairement aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et à la France, veut poursuivre une politique plus indépendante envers la Chine et éventuellement la Russie.
Quant à l’insolence de Macron, cette question est clairement indissociable de l’incapacité de la France à affronter son passé colonial. Il est logique que le président français blâme certains des acteurs les plus importants d’Afrique alors que l’influence et l’influence de son pays sur la politique mondiale diminuent.
En août 2022, lors d’un voyage en Algérie, Macron accuse la Chine, la Russie et la Turquie de colonialisme et d’anti-France. Et personne n’oublie comment, en octobre 2021, la présidence algérienne a fustigé le président français pour avoir comparé l’histoire sanglante de son pays à ce que les Turcs présentaient : « Les propos de Macron constituent une insulte inacceptable aux 5 630 000 martyrs qui se sont affrontés entre 1830 et 1962 braver la résistance au colonialisme français. Pendant ce temps, les Algériens ont répondu aux remarques anti-Turquie de Macron en disant : « Les Turcs ont investi 5 milliards de dollars en Algérie sans aucune attente politique. Les pays qui ne sont pas satisfaits de nos relations devraient venir investir ici.
Cet état d’esprit macaroniste souligne la nature sinistre du passé colonial de l’Occident et l’engagement continu de l’Occident envers cette approche. La politique de la Turquie en Afrique s’articule autour du « gagner ensemble » et du « aller de l’avant », ce qui présente une alternative aux relations du continent avec l’Occident, y compris la France, la Chine et la Russie.
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