La fin de la crise des infirmières renforce les liens commerciaux entre la Libye et l’économie française

Le volume des échanges commerciaux entre la France et la Libye a augmenté de 18% l’année dernière (français)

La libération par les autorités libyennes de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien récemment naturalisés bulgares devrait ouvrir la voie à une amélioration des relations commerciales entre la France et la Libye.

Les six hommes ont passé huit ans en prison en Libye parce qu’ils étaient accusés d’avoir délibérément transmis le virus du sida à 438 enfants libyens dans un hôpital de Benghazi, dont 56 sont morts.

Le président français Nicolas Sarkozy se rendra à Tripoli aujourd’hui mercredi, après avoir joué un rôle clé dans la libération du groupe.

Échange commercial
Les volumes commerciaux entre la France et la Libye ont augmenté de 18 % l’année dernière, pour atteindre 2,24 milliards d’euros (3,09 milliards de dollars). Le volume des exportations françaises vers la Libye a atteint 434 millions d’euros, contre 1,90 milliard d’euros d’importations en provenance de Libye.

La valeur des importations libyennes en provenance de l’Union européenne a été estimée l’année dernière à 25,76 milliards d’euros, contre 3,66 milliards d’euros pour les exportations.

Les échanges commerciaux entre la Libye et l’Union européenne bénéficient grandement de la normalisation des relations entre la Libye et la communauté internationale, c’est pourquoi l’annonce du dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, de l’abandon par son pays de ses programmes d’armes de destruction massive a marqué un tournant en 2003. la même année, Kadhafi a également introduit un changement dans le socialisme

Élaboration d’un plan de privatisation couvrant 375 entreprises publiques du secteur stratégique de l’énergie.

Le retour des compagnies pétrolières

Certaines grandes compagnies pétrolières qui ont quitté le pays pendant la décennie d’embargo sont de retour, comme British Petroleum (BP), qui a signé fin mai un contrat gazier d’une valeur de neuf cent millions de dollars.

Tripoli a, à son tour, lancé début juillet un important appel d’offres pour l’exploration gazière, auquel souhaite participer la société française Total – qui n’a jamais quitté la Libye.

La France a également des ambitions nucléaires et a signé l’année dernière un accord avec Tripoli dans le domaine de la recherche nucléaire civile, ouvrant la porte à la participation des entreprises françaises.

Le groupe industriel (Alstom), qui fabrique des trains à grande vitesse et des turbines pour produire de l’énergie, a déclaré que le retour de la chaleur dans les relations franco-libyennes pourrait être un indicateur de la croissance de ses échanges commerciaux.

Dans le secteur bancaire, Paribas Banque a remporté la semaine dernière l’appel d’offres visant à privatiser 19% du capital de Sahara Bank au prix fort de 145 millions d’euros.

Le groupe Dassault a également remporté un contrat pour moderniser douze avions militaires libyens Mirage F-1. La Libye a également exprimé son intérêt pour le chasseur français Rafale, qui n’a pas encore été vendu à l’étranger, mais aucune négociation claire n’a encore commencé à ce sujet.

Malgier Martel

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