Belgique 24 – Les ministres flamands de l’Education Ben Vets (N-VA) et de la Santé publique Hilde Crevets (CD&V) ont condamné mardi la méthode utilisée pour fixer des quotas pour les nouveaux médecins et dentistes licenciés en Flandre et en FWB.
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Dans une lettre commune au gouvernement fédéral, les deux ministres flamands considèrent que la méthodologie de la commission de planification des soins médicaux, qui soumet chaque année un avis au gouvernement fédéral sur le nombre de nouveaux médecins nécessaires, est problématique ou non. Il ne tient pas non plus compte du poids de chaque communauté. Selon les deux ministres.
S’ils se sont félicités que le dispositif ait permis de former davantage de médecins afin de réduire la pénurie de médecins en Flandre, M. Fitts et Mme Krevets ont regretté que, selon eux, une prise en compte insuffisante de la répartition entre les communes de la nombre de pratiquants. entre le nord et le sud du pays.
Or, la prise en compte de la population est « une garantie importante pour une répartition équilibrée du nombre de médecins entre les communes », écrivent les deux ministres. Pour elle, cet équilibre est aujourd’hui « abusé par une construction systémique qui ne nous semble pas juste ».
Si l’avis de la commission d’urbanisme est suivi, le nombre de quotas sera désormais réparti entre les communes selon un barème 55/45, ce qui inquiète les deux ministres flamands, alors qu’auparavant il était de 60% pour la Flandre contre 40% pour les Flandres francophones.
Pour mémoire, après des années de bras de fer, le gouvernement fédéral et l’association Wallonie-Bruxelles sont parvenus l’an dernier à un compromis sur l’épineuse question des numéros INAMI.
En échange de l’augmentation du nombre de praticiens francophones et du paiement des quotas excédentaires alloués depuis des années, la FWB s’engage à organiser le concours d’entrée, comme la Flandre le fait depuis plusieurs années.
Ce concours ne permettra qu’à un nombre déterminé de candidats d’entrer dans les facultés de médecine à partir du début de la prochaine année universitaire, permettant à la FWB de respecter le quota de médecins mandaté par le gouvernement fédéral.
Dans un commentaire à Belga ce mardi, le ministre Veets a été encore plus direct que sa lettre, et le nationaliste flamand déclare : « Évidemment, la chose la plus objective est de répartir le nombre de médecins en fonction de la population et des besoins de santé. »
Il a poursuivi en disant que l’année dernière, le gouvernement fédéral a adopté une règle de priorité pour la francophonie. Je ne peux pas imaginer qu’on se remettra un jour à genoux.
Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroek (Vooruit) a noté que le mécanisme actuel permet de s’écarter de l’avis de la Commission du Plan et d’allouer davantage de quotas Inami à la Flandre, si nécessaire, pour pallier le manque de praticiens.
Le socialiste flamand se dit prêt à entamer des consultations « constructives et approfondies » avec l’exécutif flamand sur les mesures d’aménagement.
M. Vandenbroucke a expliqué qu’il avait précédemment envoyé une invitation au dialogue au gouvernement flamand, qui, selon lui, est malheureusement restée sans réponse.
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