La fièvre électorale au Liban s’est intensifiée à 48 heures de la date de la 12e session du Parlement pour élire le 14e président de la République, qui verra s’affronter pour la première fois depuis le début du marathon présidentiel en septembre dernier deux candidats déclarés le chef du « Mouvement Marada » Suleiman Franjieh, qui est soutenu par le groupe d’opposition dirigé par le « Hezbollah », et l’ancien ministre des Finances Jihad Azour, dont le soutien était partagé par la majorité de l’opposition avec le Courant patriotique libre.
Et à la veille de la « signature » de mercredi, toutes les « armes » politiques et « psychologiques » continuaient d’être lancées dans le cadre d’une mobilisation de grande envergure qui reflète le caractère « extraordinaire » de la session du 14 juin, qui, si personne a des illusions que cela conduira à la naissance d’un président, il y a un constat. Proche de ses conclusions puisqu’il présentera un « tome révélateur » et les chiffres sur lesquels il s’appuiera pour le conflit post-Azour-Franjieh et ce qu’il sera témoin du renouvellement des accès extérieurs sur la ligne de crise présidentielle, tout en tentant de le démanteler et freiner la voie qu’il a empruntée pour se transformer en « attracteur de foudre » dont on craint qu’il ne fasse basculer les « plaques de sécurité » dans le pays qui « dort sur les mines ».
Et Paris est considérée comme la capitale qui surveille le plus attentivement le sort de la « séance de score » d’après-demain. C’est elle qui a opéré un changement de direction au sein de la cellule de l’Elysée chargée du suivi de la crise présidentielle, qui est passée de Patrick Dorrell à l’ancien ministre Jean-Yves Le Drian, qui a probablement quitté sa mission après le décès de « Wednesday Storm » départ à Beyrouth, dont les limites seront resserrées par les tentatives de l’opposition de réduire la fracture numérique entre Franjieh et Azour et d’empêcher ce dernier d’obtenir la majorité des mi-temps au premier tour, ce qui, sans lui donner la clé du Palais de Baabda (dans cette session, il a besoin des deux tiers, soit 86). députés de 128), sauf qu’elle fait de lui un président avec sursis, ce qui va creuser les blessures du leader « Marada », qui réfléchit au « regroupement » que la France a opéré au niveau de l’équipe qui succède à le dossier libanais comme se retirer de son soutien et pas seulement comme un examen technique.
Et avec le compte à rebours de la session de mercredi, qui sera déterminée par le quorum de sa deuxième session, vers laquelle le « Hezbollah » s’est politiquement déplacé vers la position « le doigt sur la gâchette » au milieu des rumeurs selon lesquelles il envisageait une « Lutte pour… » conduit à « Une conspiration pour frustrer » et l’isolement de la composante chiite à travers une interface artificielle entre les forces d’opposition et « Le ‘Libre mouvement’ a un ‘Candidat missionnaire’ limité à l’expulsion de Franjieh. La communauté libanaise est toujours occupée à enquêter sur le contexte de la nomination par le président Emmanuel Macron de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense Le Drian en tant qu’envoyé personnel au Liban, un développement qui intervient à un moment critique pour la France et le Liban.
Au niveau français, Macron fait face à des défis internes dans l’approche de sa politique étrangère depuis la guerre d’Ukraine, sa relation avec la Russie et sa tentative de jouer un rôle de médiateur qui n’a pas réussi à pacifier Moscou. A l’heure où Paris jouait un rôle de médiateur dans l’accord sur le nucléaire iranien, ce rôle s’est également estompé après la phase Rams sur fond de manifestations en Iran, où la France a fermement condamné les révélations faites aux manifestants, même si celle-ci a tenté ces dernières années de construire des relations équilibrées avec Téhéran, fondées sur des réseaux d’intérêts économiques et politiques, notamment en ce qui concerne le rôle de l’Iran au Moyen-Orient.
Et si le contact d’une heure et demie entre le président français et son homologue iranien Ibrahim Raisi (samedi) a été vécu comme une bouffée d’oxygène dans la diplomatie de l’engagement direct avec Téhéran, les caractéristiques d’un « bidirectionnel » chemin entre les Iraniens sont évidents dans le dossier nucléaire et le rôle de Téhéran dans le soutien « ciblé » à Moscou est en train d’émerger. Il est très difficile d’imaginer que le Liban, compte tenu de sa guerre contre l’Ukraine, ne serait pas à l’ordre du jour des principaux entretiens de Macron intitulés « Enjeux régionaux et internationaux ». ”
Il ne fait aucun doute que le rôle de la France au Liban est une règle fondamentale de la politique étrangère de Paris, mais il a rencontré un certain nombre d’obstacles après que Macron a pu gagner la confiance des Libanais après l’explosion du port de Beyrouth (4 août 2020), lorsque Macron a gagné l’admiration des Libanais après avoir débarqué dans leur pays et inspecté les régions. Il a détruit et décerné une médaille à son icône Fayrouz et a condamné le comportement des politiciens libanais au Pine Palace.
Et à la gloire de « Piroshima », Macron a lancé une initiative pour former un gouvernement de spécialistes indépendants, qui s’est successivement heurtée à plusieurs obstacles, et il a été accusé à l’époque d’envoyer des messages positifs au « Hezbollah », que son équipe a complété à Beyrouth. la tâche de jeter des ponts vers le parti afin que l’ambassadrice Anne Griou puisse poursuivre cette démarche dans ses rencontres. Peu à peu avec leurs fonctionnaires, et cela se répéta avec les délégués français qui commencèrent à débarquer encore et encore dans la banlieue sud.
Bien que l’initiative de Macron ait pris fin, contrairement à ce qu’elle avait commencé, depuis la formation du gouvernement du président Najib Mikati (septembre 2021), la France s’est efforcée de maintenir un certain équilibre avec les partis libanais jusqu’à ce que les fonctions de transition après le début de la vacance présidentielle le 1er novembre aient pris sur.
La fin prochaine du mandat du général président Michel Aoun a été l’occasion pour la France d’être fortement présente, à travers un groupe de travail chargé de proposer une solution pour l’élection d’un président, et à travers le quintuple à Paris, d’essayer et façonner les perspectives d’une élection présidentielle Une solution à la crise libanaise. A cette époque, les négociations ont commencé pour parvenir à un accord pour l’élection de Franjieh en échange de la nomination de Nawaf Salam au poste de Premier ministre.
Et une fois que les détails de la proposition française, qui émanaient de l’équipe de Macron, représentée par son conseiller Dorrell et le directeur du renseignement extérieur Bernard Aime, ont été dévoilés en coordination avec les diffuseurs libanais, il a été dit à l’époque que le président Nabih Berri était derrière elle jusqu’à un parti d’opposition Réaction formée du « Mouvement patriotique libre », des « Forces armées libanaises » et du « Hezbollah », du « Kataeb » et du « Socialiste progressiste ».
Après les visites à Paris du chef du Parti du progrès Walid Joumblatt, du chef du mouvement libre, des députés de Gebran Bassil, du chef de Kataeb Sami Gemayel et d’autres, il est devenu clair pour la France que l’accord n’était pas réalisable. Néanmoins, le gouvernement Macron s’y est tenu et a exigé dans le même temps que l’opposition propose des alternatives.
Cependant, le ton des opposants a fortement monté, notamment le chef des « Forces armées » Samir Geagea, qui a critiqué la partisanerie de la France avec le « Hezbollah », puis le patriarche maronite Mar Beshara Boutros Al-Rahi, qui a récemment rendu visite à Macron.
Depuis la tenue de la réunion à cinq, les capitales arabes et occidentales envoient des signaux négatifs à la France sur son rôle au Liban, citant leur refus de parvenir à un accord du côté français. Peu à peu, après des rencontres avec l’opposition et le « Libre Mouvement », Paris se rend compte que les choses vont vers un accord sur un nom consensuel, à savoir Azour, dont le patriarche maronite place le nom à l’Elysée.
L’action de la France s’est heurtée à deux lignes parallèles : au Liban, l’intensité des critiques chrétiennes à l’encontre de son gouvernement s’est accrue, étant donné que les relations de la France avec l’Église maronite et les chrétiens sont bien connues, puis le bloc et le « courant » de l’opposition l’ont opposée à un règlement Franjieh.
Parallèlement au mécontentement régional-international face au chemin parcouru par Paris au Liban, l’obstination de Paris a contribué à pousser certaines personnalités françaises influentes, connues pour leurs liens traditionnels avec les « Cèdres », à faire évoluer la position française et de l’équipe impliquée dans le suivi du dossier libanais.
Après l’intervention du Vatican, le président français n’a eu d’autre choix que de faire face au fait accompli. Parmi les personnalités les plus au fait de la situation au Liban, il s’est adressé à son ancien ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a quitté ses fonctions il y a exactement un an avec le second mandat de Macron.
Cette année, le rôle de l’équipe présidentielle de Macron dans les affaires étrangères, notamment au Liban, a évolué car les démarches de son conseiller Dorrell semblaient plus efficaces que la politique de la secrétaire d’État Catherine Colonna. Or, cette dernière s’est opposée à la démarche de l’équipe de Macron et c’est elle qui a officiellement informé le Liban de la nomination de son prédécesseur, Le Drian, comme envoyé du président pour faire face à la crise libanaise.
Il était naturel que la nomination de Le Drian ait suscité des réactions mitigées. L’équipe de soutien à la colonie Franjieh a subi un contrecoup car l’équipe chargée de commercialiser le chef de la « Marada » a échoué dans sa mission. Au lieu de cela, cela a valu à Paris la colère des chrétiens et de l’opposition libanaise et des capitales arabes qui ont suivi le Liban.
Du côté de l’opposition et du Mouvement libre, la nomination de Le Drian a marqué un soulagement dans leurs rangs, même si l’ancien ministre des affaires étrangères n’a montré aucune indulgence envers les hommes politiques libanais, notamment en les accusant de corruption. Mais le plus important pour les deux équipes est que la France reconnaisse l’échec de leur équipe et l’échec de l’accord qu’ils ont promu il y a des mois. Cela signifie rouvrir la porte à de nouvelles colonies.
A l’approche de la visite de Le Drian à Beyrouth, sa mission fait face à de nombreux défis et compte tenu du timing, il est possible de parler de ses propositions pour sortir le Liban de sa crise.
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