La France cherche « l’équilibre » dans la nouvelle loi sur l’immigration

Dans une interview au journal français « Le Monde », mercredi, le ministre du Travail Olivier Dusupet et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont annoncé les principales mesures de la future loi sur l’immigration en matière d’asile et de migration en France, qui sera mise en œuvre au premier semestre 2023 après être présenté au Parlement.

Sur les principaux points de ce projet de loi, dans lequel le gouvernement vantait « l’équilibre » entre des expulsions plus strictes et une main tendue pour les travailleurs migrants :

  • Délivrer un permis de séjour pour les « occupations obligatoires ».

Afin de faciliter l’insertion professionnelle dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre, le gouvernement demande la création d’une carte de séjour « métiers de la demande ».

Le ministre du Travail a déclaré :

  • Le titre de séjour spécial est disponible pour règlement si l’activité peut être justifiée dans une spécialité professionnelle requise.
  • La « possibilité » de mettre fin au délai de carence qui empêche les demandeurs d’asile de travailler dans les six premiers mois suivant leur arrivée en France.
  • Un travailleur en situation « irrégulière » peut demander lui-même sa régularisation « sans passer par un employeur » qui « pourrait avoir intérêt » à le cacher.
  • « Le travail doit redevenir un facteur d’intégration et d’autodétermination », a déclaré le ministre de la Justice.

Selon les statistiques officielles sur lesquelles s’est appuyé le ministre lors de sa rencontre, le taux de chômage global dans le pays est de 7,5%, tandis que le taux de chômage chez les immigrés est de 13%.

Faciliter la mise en œuvre des obligations de quitter le territoire français

Dans le même entretien, le ministre de l’Intérieur a révélé la douleur aiguë de cette loi dont la philosophie, dit-il, est que « la France sera méchante avec les méchants et bonne avec les bons ».

Darmanan a expliqué que le ministère est en train d’enregistrer tous ceux qui doivent quitter le pays Pays français Dans le fichier de recherche vous pourrez ainsi voir si la personne est partie et ainsi comptabiliser tous les départs étrangers.

  • La loi oblige les gouvernorats à retrouver toutes les personnes concernées et à confirmer que leur vie est impossible en « s’assurant qu’elles ne reçoivent pas d’allocations, d’aide sociale ou de logement social, par exemple ».
  • Le ministre de l’Intérieur veut mettre fin aux « réserves d’ordre public » qui empêchent « l’expulsion des personnes arrivées il y a 13 ans » vers la France en permettant aux juges « de déterminer leur sort ».
  • Le projet de loi prévoit plusieurs réformes de l’asile. Darmanin a précisé que « le rejet d’une première demande d’asile par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides ouvre droit à l’expulsion, avec possibilité de recours dans les quinze jours ».

La langue française est une condition de résidence

Selon le ministre de l’Intérieur, « un quart des étrangers titulaires d’un titre de séjour comprend et parle très mal le français ». Il entend donc conditionner l’octroi d’un titre de séjour « permanent » à la réussite d’un test de langue française, comme c’est déjà le cas lors de l’acquisition de la nationalité française.

« Le progrès sert les migrants »

commenter l’article Nouvelle loi sur l’immigrationMarilyn Pollan, experte en droits des travailleurs migrants et secrétaire syndicale sur les «migrants irréguliers», a déclaré à Sky News Arabia: «Organiser les travailleurs migrants« irréguliers »qui occupent actuellement les emplois les plus dangereux serait un pas en avant politique et une réglementation. Leur statut est une clé. enjeu de société et outil de lutte contre le « dumping social » de ces immigrés.

Elle poursuit : « Simplifier également cette réglementation et briser les pouvoirs de l’employeur en matière d’acceptation des droits de séjour et d’extension des permis de séjour pour les ‘travailleurs migrants’ serait un changement très positif. » Depuis de nombreuses années, nous soulignons une réalité sociale un grand nombre de travailleurs migrants « en situation irrégulière » Ils accompagnent des pans entiers de l’économie dans les métiers les plus dangereux de France. Et que nous parlions de migration de main-d’œuvre et pas seulement d’asile politique, c’est vraiment une étape qui a été franchie parce que c’était auparavant tabou. »

En revanche, il faut veiller « à ce que cette insertion par le travail ne soit pas un artifice et ne dépende pas d’une liste aléatoire et variable de métiers en tension qui conduirait à nouveau à la précarité. « 

Par conséquent, l’expert en droits des travailleurs migrants suggère de délivrer dès le départ une « carte de séjour permanent » pour une telle intégration. Ainsi que « d’inciter les employeurs à soutenir la formation professionnelle et l’accès au logement ».

Roselle Sault

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