La marine française a intercepté un cargo chargé de voitures en route vers la ville portuaire de Saint-Pétersbourg en Russie, à la suite des sanctions de l’Union européenne contre des responsables russes.
« Un navire russe soupçonné d’appartenir à une compagnie soumise à des sanctions européennes a été immobilisé dans la Manche », ont indiqué samedi à l’AFP des sources de la marine française.
Entre-temps, l’agence de presse RIA a rapporté que des diplomates russes tentaient d’obtenir des responsables français des explications sur les raisons de l’immobilisation d’un cargo russe dans la Manche.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a exhorté les pays du monde entier à isoler la Russie, à expulser ses ambassadeurs et à interdire le pétrole après que Moscou a lancé une opération militaire dans son pays la semaine dernière.
Kuleba a déclaré sur son compte Twitter que la capitale ukrainienne, Kyiv, était la cible d’attaques russes la nuit lorsqu’une des roquettes a touché un immeuble d’habitation de la ville.
Alors que les dirigeants américains et européens réfléchissaient jusqu’où aller pour punir la Russie pour son attaque contre l’Ukraine, leur attention s’est tournée vendredi vers l’arme la plus conflictuelle – et peut-être la plus dangereuse – à leur disposition. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, l’a qualifié d' »arme nucléaire financière ».
Selon un rapport du journal américain Washington Post, c’est le système « SWIFT », nom abrégé de l’Association pour les communications financières entre banques dans le monde, qui relie plus de 11 000 institutions financières dans plus de 200 pays et territoires.
Le système financier mondial est très important dans le système mondial car il diffuse environ 42 millions de messages financiers chaque jour.
Les sanctions proposées contre la Russie incluent son isolement du système « Swift », mais ce n’est pas un accord entre la plupart des pays occidentaux.
Les pays d’Europe de l’Est et la France ont soutenu l’isolement de la Russie de Swift, paralysant la capacité de l’économie russe à faire des affaires en dehors de ses frontières.
Et Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a reconnu vendredi que les États membres du bloc n’avaient pas accepté d’inclure le système « SWIFT » dans les sanctions.
Le journal a rapporté que trois responsables européens, qui ont demandé à ne pas être identifiés, ont déclaré que l’Allemagne et l’Italie faisaient partie des pays opposés à l’isolement de la Russie du régime.
L’Allemagne craint l’impact de la décision sur les livraisons de gaz russe à l’Europe.
Le ministre français des Finances, Le Maire, a déclaré que l’isolement de la Russie du système SWIFT était le « dernier recours » face à l’invasion russe de l’Ukraine.
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