Le ministre français de l’Intérieur a dressé une liste de moins de 100 personnes, dont des avocats et des dirigeants syndicaux, à expulser du pays – Getty
Une enquête du site français Mediapart a révélé que le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanan, avait commencé à dresser une liste de prédicateurs et de dirigeants de clubs à expulser du pays, dont l’ancien président de l’Union des organisations islamiques en France, le rapport considéré comme un allié historique de le ministère de l’Intérieur.
Cela fait suite à des allégations selon lesquelles le ministre français de l’Intérieur n’a pas expulsé l’imam marocain d’origine française Hassan Echoessen, que le gouvernement a accusé d’incitation à la haine.
Et le rapport interrogeait sur la prochaine personne à être impliquée dans la décision d’expulsion du pays, a annoncé le ministre de l’Intérieur en direct des bureaux de la direction générale de la sécurité intérieure vendredi dernier lors d’une partie de son émission, en disant : « Y a-t-il équision ». , les autres? La réponse est oui. »
A ce sujet, Gérald Darmanan a annoncé que ses services travaillaient déjà à l’établissement d’une « liste » d’avocats et de responsables d’associations, avec pas plus d’une centaine de personnes, qui pourraient subir le même sort.
Selon le rapport, Darmanan a salué la décision du Conseil d’État, qui a permis de demander l’expulsion d’une personne même si elle est née en France, mariée en France et a des enfants, ouvrant la porte à la décision de cas similaires.
Il a expliqué que depuis l’élection du président Emmanuel Macron, « 734 extrémistes étrangers » ont été expulsés, dont 72 au cours des sept derniers mois.
L’avocate d’Equisen, May Lucy Simon, a dénoncé le « harcèlement » qui ne sert que la « politique du show musclé » de Gerald Darmanan car il considère que ce qu’il fait est « agir » d’autant plus qu’il tient à ce que les raids soient en avance sur les caméras car il veut répandre le des images des religieux ciblés menottés en direct sur les chaînes d’information, ce que son avocat dit qu’il n’a pas fait jusqu’à présent.
Le site Internet s’attendait à ce que la campagne du ministre de l’Intérieur inclue même l’Union des organisations islamiques, connue pour son soutien à Macron, exigeant qu’il vote pour lui aux élections et étant un allié historique du gouvernement français.
Mediapart a souligné que le ministre semble vouloir viser Ahmed Jaballah, l’ancien chef de cette organisation islamique, qui vit sur le sol français depuis les années 1980 et attend sa prolongation de résidence depuis le 20 septembre 2019. Depuis trois ans, les autorités françaises hésitent à prolonger son séjour, se contentant de lui accorder trois mois et ouvrant ainsi la voie à son expulsion à tout moment.
Mediapart a estimé qu’il était impossible d’identifier un nombre précis de cibles car il y avait un large éventail « d’ennemis de la république » qui avaient des liens avec ce qu’il a appelé « l’écosystème islamique ».
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