Le Comité des Ministres mandaté par le sommet conjoint extraordinaire arabo-islamique poursuit sa tournée dans les capitales des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre lancée par Israël contre la bande de Gaza.
L’Elysée a annoncé mercredi après-midi que le président Emmanuel Macron recevrait les membres de la commission, qui comprend, outre le secrétaire général, les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, de la Jordanie, de l’Autorité palestinienne, de l’Indonésie, du Nigeria et de la Turquie. la Ligue arabe. Le comité devrait se rendre à Londres et à Paris mercredi.
On ne sait pas si le comité se rendra à Washington pour discuter avec les responsables américains du bilan de la guerre, qui a débuté le 7 du mois dernier.
La visite de la délégation à Paris fait suite à un développement remarquable : après d’intéressants contacts et médiations auxquels l’Égypte et le Qatar ont pris part, en coordination avec les États-Unis d’Amérique et d’autres parties actives, un accord pour des échanges limités et progressifs a été conclu. Cinquante otages sont tombés. entre les mains du Hamas en échange de la libération de 150 prisonnières et mineures palestiniennes et de l’engagement en faveur d’un cessez-le-feu à quatre. jours, qui pourraient être prolongés s’ils s’accompagnent de la libération d’autres otages, ainsi que l’amélioration de l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza via le terminal de Rafah. Des sources de l’Elysée ont indiqué que Macron discuterait de « la situation au Moyen-Orient » avec les membres de la commission mixte, sans entrer dans plus de détails.
Alors qu’Asharq Al-Awsat attendait le début du cessez-le-feu et évaluait dans quelle mesure les parties palestinienne et israélienne respectaient ses conditions, des sources diplomatiques européennes à Paris avec lesquelles Asharq Al-Awsat s’est entretenu ont soulevé une question importante qui a des implications pour la période qui suivra le cessez-le-feu. Le premier cessez-le-feu est intervenu après 46 jours de bombardements israéliens de divers types (aériens, terrestres et maritimes). On craint que le cessez-le-feu de quatre jours ne constitue qu’une cessation temporaire des hostilités. Par la suite, il y a une nouvelle escalade militaire, qui se traduit par davantage de victimes, de destructions et de déplacements.
Compte tenu des déclarations des dirigeants israéliens selon lesquelles les opérations de l’armée israélienne reprendront après le cessez-le-feu et « avec plus de force », et de l’affirmation des responsables du Hamas selon laquelle « le doigt est sur la gâchette », on craint une nouvelle escalade.
Ces sources estiment qu’Israël n’a pas encore atteint « l’objectif principal qu’il s’est fixé dans sa guerre contre Gaza, à savoir l’éradication (du Hamas) », ce qui signifie qu’il pourrait avoir l’intention d’entrer dans le conflit de Gaza pour envahir le centre et au sud de la bande de Gaza, comme ce fut le cas au nord.
La deuxième considération est que l’armée israélienne estime être aujourd’hui « en position de force » et veut donc exploiter cette position, d’autant plus qu’elle est toujours armée du principal prétexte que lui fournit le « Hamas ». C’est-à-dire en envahissant Gaza, en tuant des centaines d’Israéliens et d’étrangers et en détenant moins de 250 otages.
La troisième considération, selon les sources mentionnées ci-dessus, est qu’Israël croit toujours qu’il bénéficie du soutien, de la protection et de la compréhension des États-Unis d’Amérique et de nombreux pays occidentaux et qu’il a donc aujourd’hui une opportunité qu’il ne veut pas laisser passer, en particulier car le sentiment populaire, y compris dans les pays occidentaux, a commencé à pencher en faveur des Palestiniens, ce qui rend nécessaire d’accélérer la réalisation des objectifs que vous vous êtes fixés.
Ces derniers jours, Macron et les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense ont confirmé que Paris souhaitait un « cessez-le-feu humanitaire » pouvant conduire à un cessez-le-feu. Le cessez-le-feu attendu offre donc au président français l’opportunité de discuter avec les ministres du Comité mixte de ce qui doit être fait pour parvenir à un cessez-le-feu.
Quant à l’autre question à discuter entre les deux parties, il s’agit sans aucun doute de la reprise des négociations sur l’activation de la voie politique pour parvenir à une solution à deux États. Les sources mentionnées ci-dessus craignent que cette demande soit progressivement retirée et qu’il y ait un retour à la situation de « gestion de crise » au lieu de la recherche de solutions.
Il convient de noter qu’il existe un quasi-consensus international selon lequel la solution à deux États est la seule solution susceptible de mettre fin au conflit palestino-israélien. Cependant, de nombreux obstacles s’opposent à la réalisation de cet objectif, notamment l’existence d’une véritable volonté internationale et le désir d’œuvrer sérieusement pour mettre fin au conflit. En attendant que des enquêtes sérieuses soient ouvertes et que l’on sache si les États-Unis d’Amérique, qui seront plongés dans quelques mois dans la campagne pour l’élection présidentielle, seront déterminés à promouvoir une solution politique, il faut résoudre les anciens problèmes urgents, en en particulier le sort des otages et des prisonniers et l’amélioration de l’accès humanitaire à la bande de Gaza pour éviter une crise. Major, puis reconstruire ce qui a été détruit par les bombardements israéliens et revoir les scénarios disponibles pour sa gestion et le rôle futur de l’Autorité palestinienne.
Il semble clair que toutes ces questions ne trouveront pas de réponses adéquates sans parvenir à un cessez-le-feu, qui constitue la seule manière naturelle de conclure ces phases. Cet objectif sera-t-il atteint, ou le cessez-le-feu de quatre jours ne sera-t-il qu’un « répit » avant que la guerre ne revienne à ce qu’elle était avant le cessez-le-feu ?
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