La France tente de relever les défis en Afrique avec différentes approches

La France tente de relever les défis en Afrique avec différentes approches

Macron annoncera aujourd’hui la fin officielle de l’opération Barkhane


Mercredi – 15 Rabi’ al-Thani 1444 AH – 09 novembre 2022 AD Issue No. [
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Des manifestants anti-France dans la capitale du Burkina Faso (Ouagadougou) en octobre dernier (AFP)

Paris : Michel Abou Negm

L’opération militaire « Barkhane » lancée par la France dans les pays du Sahel s’est terminée en 2014, mais il est fort probable qu’elle verra le jour sous un autre nom dans un avenir proche, puisque Paris n’a pas abandonné son engagement militaire dans ladite région ou dans le golfe de Guinée. Malgré le coup que Paris a subi au Mali, où la force « Barkhane » a été contrainte de battre en retraite sous la pression du conseil militaire et en raison de l’arrivée à Bamako de la force « Wagner » composée d’éléments des milices russes, la France ne le fera pas pour ses alliés les ont laissé tomber et continuent de le soutenir militairement dans la lutte contre le terrorisme, mais selon des modalités et des méthodes nouvelles, différentes de celles du Mali auparavant. Ces dernières années, de nombreux « barkhanes » comptaient plus de 5 000 hommes, en plus du soutien militaire et logistique apporté par les bases françaises stationnées dans plusieurs pays africains.
Bien que Paris refuse de l’admettre, la fin de l’opération Barkhane signifie le déclin de l’influence française au Sahel et dans d’autres pays africains qui étaient d’anciennes colonies françaises. La France subit une concurrence féroce de multiples origines sur le continent africain comme ce sont la Russie, la Chine, la Turquie et Israël. Cependant, sa principale préoccupation est l’empiètement de l’influence russe sur le continent noir, et le Mali et le Burkina Faso sont des exemples frappants de la façon dont la Russie a remplacé la France.
Hier, l’Elysée a indiqué que le président Emmanuel Macron, qui se rend aujourd’hui dans la ville portuaire méditerranéenne de Toulon, en profiterait pour y prononcer un discours « pour annoncer officiellement la fin de l’opération Barkhane et un ajustement majeur des règles (françaises) en Afrique. » . » Cela intervient trois mois après l’achèvement du retrait des troupes de Barkhane du Mali, dont une partie est rentrée en France, tandis que l’autre partie, composée d’environ trois mille hommes, a été transférée au Niger, au Tchad et au Burkina Faso L’essentiel de celui-ci se situe au Niger, notamment aux abords du « triangle frontalier » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Fait important dans la déclaration de l’Elysée, Macron exposera les changements qu’il entend apporter au déploiement français en Afrique. La vérité est qu’il n’apportera rien de nouveau dans ce domaine, comme il l’a déjà longuement expliqué lors de sa visite tripartite en Afrique fin juillet de l’année dernière, qui l’a conduit au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Selon les informations partagées hier par la Présidence, la nouvelle vision repose sur « la réduction de la présence et de la visibilité des armées françaises en Afrique, en privilégiant la coopération et le soutien (…) principalement en termes d’équipements, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel ». se concentrer quand les pays le souhaitent. » En d’autres termes, Paris veut réduire sa présence apparente, comme il l’a fait jusqu’ici principalement au Mali, et se concentrer plutôt sur un soutien clandestin, sans renoncer à contribuer aux combats qui peuvent avoir lieu contre les djihadistes. La France craint la « descente » de ces éléments du Sahel vers les pays riverains du golfe de Guinée, et cela s’est manifesté ces derniers mois et semaines. A cette fin, Paris veut entamer des discussions avec des partenaires africains, pour s’accorder sur les formules requises et le besoin se des pays touchés. Selon Paris, la France « continue d’assurer à ses soldats couverture, protection, soutien et formation dans des conditions satisfaisantes » mais l’annonce officielle de la solution Barkhane, a indiqué l’Elysée, était « nécessaire sur le terrain ».
Le gros problème avec Paris est que l’opinion publique de nombreux pays africains rejette la présence militaire française, qu’elle considère comme une extension de l’ère coloniale. Paris estime que c’est la Russie en particulier qui diffuse les hostilités contre sa présence à travers les médias russes et locaux et les réseaux sociaux. Les développements au Burkina Faso à la suite du coup d’État qui a renversé le président du pays, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, sont un exemple de l’évolution du sentiment africain envers la France, alors que les nouveaux putschistes ont réitéré leur désir « d’aller vers d’autres nouveaux partenaires ». , prêt à aide à la lutte contre le terrorisme », faisant allusion à la milice « Wagner ». Les observateurs de la capitale française estiment que ce qui se passe au Burkina Faso est une copie exacte de ce que les Français connaissaient au Mali, ce qui a finalement conduit à leur exode de ce pays et au départ de la force européenne « Takuba » qu’ils voulaient utiliser pour servir d’auxiliaires aux forces armées maliennes dans la lutte contre les organisations djihadistes, dont deux sont les plus importantes : l’Etat islamique et al-Qaïda. A noter également que Paris fait face à une annulation au Niger. Auparavant, sous prétexte que la France aidait des terroristes, elle avait empêché un convoi de ravitaillement à destination du Mali de terminer son parcours. Un récent rapport publié par l’Institut de recherche stratégique de l’Institut militaire du ministère français de la Défense a révélé « la prolifération de contenus de désinformation en ligne au Mali, visant souvent à discréditer la présence française et à justifier la présence de la Russie ». Il a également mentionné la transmission de l’infection au Burkina Faso voisin.
La France ne peut renoncer à sa présence en Afrique pour des raisons stratégiques, politiques, économiques et militaires. Paris a des intérêts et l’Afrique est le principal domaine où la France jouit encore d’une certaine influence. Dès lors, la fin officielle de Barkhane ne signifie nullement la fin de la présence française polymorphe en Afrique. Lorsque Barkhane s’est retiré du Mali, Paris a tenu à confirmer qu’il ne ressemblait en rien au retrait des forces américaines d’Afghanistan. Cependant, cela ne suffit pas pour maintenir des positions d’influence traditionnelles. D’où son désir de changer d’approche et d’approche afin qu’elle puisse surmonter les difficultés et les défis auxquels elle fait face.


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Édith Desjardins

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