La France vote pour inscrire le droit à l’avortement dans les dispositions de la constitution

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L’Assemblée nationale française a approuvé une tentative de codification des droits à l’avortement, stimulée en grande partie par des restrictions croissantes ailleurs.

Les législateurs ont voté à une écrasante majorité pour inclure une disposition garantissant « un accès effectif et équitable au droit à l’interruption volontaire de grossesse ».

La députée de gauche Mathilde Pannot, qui est à l’origine du changement, a déclaré que l’objectif était de se protéger contre le « rollback » aux États-Unis et en Pologne.

Mais le projet de loi connaîtra un passage difficile.

Le mois dernier, le Sénat a rejeté une proposition similaire, qui, selon lui, est peu susceptible de soutenir le nouvel amendement. Les partis de droite qui dominent le Sénat affirment que le droit à l’avortement n’est pas menacé en France.

Un amendement constitutionnel doit faire l’objet d’un référendum, même si les sondages d’opinion montrent que plus de 80% des électeurs français y sont favorables.

L’amendement de Banno a été adopté après avoir obtenu le soutien des députés du parti au pouvoir Ennahda, dirigé par Emmanuel Macron, mais la référence au droit à la contraception a été supprimée.

La députée de Macron, Aurore Bergé, devait déposer son amendement sur l’avortement la semaine prochaine, mais elle l’a retiré, racontant aux députés comment sa mère avait subi un avortement sans anesthésie avant sa légalisation en 1974.

« La question de l’accès et de la protection de l’avortement n’est pas un caprice, elle ne doit pas être politisée, ce n’est pas une question de politique partisane », a-t-elle déclaré.

Le procureur général Eric Dupond-Moretti a également soutenu l’amendement constitutionnel et salué le vote « historique ».

En février, le parlement français a voté, à l’instar de l’Espagne voisine, l’extension du délai légal pour les avortements de 12 à 14 semaines. Il est inférieur à celui d’autres pays européens, dont la Suède, les Pays-Bas, l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Écosse.

Banno a dédié le vote de jeudi aux femmes aux États-Unis, en Pologne et en Hongrie. Son élan pour amender la Constitution est venu avec le vote de la Cour suprême des États-Unis mettant fin à la garantie nationale sur l’accès à l’avortement, qui a adopté la décision historique Roe v. Wade annulé à partir de 1973.

Depuis lors, 13 États américains ont promulgué des interdictions d’avortement, tandis que les électeurs d’États comme la Californie ont soutenu ce mois-ci des propositions visant à ajouter le droit à l’avortement à leurs constitutions.

La Pologne interdit presque totalement l’avortement et a commencé cette année à mettre en œuvre une décision rendant inconstitutionnelle l’interruption de grossesse avec malformations fœtales.

Pendant ce temps, le gouvernement nationaliste hongrois a récemment renforcé les restrictions sur les avortements, obligeant les femmes enceintes à fournir des signes vitaux fœtaux avant de demander un avortement.

Édith Desjardins

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