La grève des raffineries et de Total Energies se poursuit en France

La grève dans les raffineries de pétrole en France s’est poursuivie jeudi chez Iso-ExxonMobil, dont les travailleurs étaient initialement visés par un ordre de retour au travail, tandis que Total-Energies a déclaré ; Les grévistes empêchent toujours le transfert de carburant vers les stations-service en pénurie contre une « récompense extraordinaire » en décembre, tandis que le président français Emmanuel Macron s’attend à ce que la situation revienne à la normale la semaine prochaine.

Dans cette ambiance de grève, Total-Energies a annoncé une prime « extraordinaire » à distribuer à « tous ses salariés dans le monde », équivalente à un mois de salaire en décembre, avec un plafonnement pour les « gros salaires ». Les grévistes de ce groupe ont fermement rejeté mercredi soir une proposition de la direction visant à lever l’interdiction d’approvisionnement comme condition pour entamer une négociation collective. « C’est un rejet large et catégorique », a déclaré Thierry Deverson de la Confédération générale du travail (CGT) et membre du comité syndical Total-Energies Europe à l’issue d’une réunion nocturne au siège de l’entreprise. Il a ajouté que le personnel « ne veut pas négocier cette réclamation ». Il a poursuivi : « Nous avons perdu beaucoup de temps et sommes maintenant en train de négocier sans conditions », considérant que la « demande » du groupe de « libérer le produit », c’est-à-dire le carburant, équivaut à un ordre « soft » de reprendre le travail.

De son côté, le groupe a confirmé le « résultat négatif des discussions nocturnes ». Le dialogue avait apparemment repris mercredi, l’administration ayant accepté de recevoir le comité syndical.

Le conflit est entré mercredi dans une nouvelle phase avec la mise en œuvre de la menace de retour du gouvernement, impliquant actuellement quatre salariés du parc de stockage de Port Jérôme/Notre Dame de Gravénchon de la raffinerie ExxonMobil en Seine-Maritimes (Nord-Ouest). Ces employés doivent faire le plein de carburant. L’un des dirigeants du Syndicat général du travail, Philip Martinez, venu soutenir les travailleurs d’ExxonMobil, a protesté contre « la décision, qui est scandaleuse », et a annoncé un appel.

L’administration de la région Seine-Maritime a annoncé mercredi soir : « Le pompage a commencé et le fioul a atteint la canalisation destinée à alimenter la région parisienne ».

Dans une interview accordée à France 2 mercredi soir, le président Emmanuel Macron s’attendait à ce que la situation de la distribution de carburant se normalise « d’ici la semaine prochaine ». Le motif de la contestation, ce sont les salaires : le Syndicat général, qui a déclenché la grève le 27 septembre chez Total Energy, réclame une augmentation de 10 % en 2022, contre 3,5 % accordés plus tôt dans l’année. (AFP)

Édith Desjardins

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