La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger après un coup d’État a demandé au chef de la mission diplomatique des Nations Unies de quitter le pays dans les 72 heures, a rapporté mercredi Reuters, citant un mémorandum du Département d’État.

Les dirigeants militaires du Niger – qui était une colonie française jusqu’à son indépendance en 1960 – ont évincé le président Bazoum du pouvoir fin juillet et l’ont détenu depuis lors, rejetant les appels africains et internationaux en faveur de son retour au pouvoir.

Selon le mémorandum du 10 octobre, la demande de la junte était due aux pratiques « malveillantes » des Nations Unies incitées par la France pour empêcher la pleine participation du Niger à l’Assemblée générale des Nations Unies et à d’autres réunions du mois dernier.

La junte militaire avait précédemment accusé la France de planifier une éventuelle intervention au Niger. Il a également expulsé l’ambassadeur de France et interdit aux avions français de l’espace aérien du pays, tandis que la France a décidé de renvoyer son ambassadeur et de retirer ses troupes du pays.

Les États-Unis ont pour leur part décidé de suspendre l’essentiel de leur aide au Niger, selon un communiqué du Département d’État américain mardi. Le porte-parole du ministère, Matthew Miller, a déclaré que la reprise de l’aide nécessite l’instauration d’une gouvernance démocratique dans un délai rapide et fiable.

Les États-Unis ont également décidé de stationner plus de 1 000 soldats dans deux bases au Niger.

En août, les États-Unis ont temporairement suspendu certains programmes d’aide étrangère fournis au gouvernement nigérian pour un montant total d’environ 200 millions de dollars, indique le communiqué.

(Créé par : Jehan Laghmari, édité par : Maryam Abdel Ghani, contact : [email protected])

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