Aujourd’hui, mardi, le Conseil militaire nigérian a exigé que la France fixe une date officielle pour le retrait de son ambassadeur et de son personnel diplomatique, ainsi qu’un calendrier pour le retrait des forces françaises. Selon les sources, le conseil militaire a rejeté une demande de Paris visant à autoriser un avion français à transporter son ambassadeur et a suggéré que la France transporte son ambassadeur via des vols commerciaux.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche dernier dans une interview télévisée que « la France a décidé de mettre fin à sa coopération militaire avec le Niger et de retirer ses forces armées de ce pays africain dans les mois à venir ». Il a ajouté : « La France a décidé de mettre fin à sa coopération militaire avec le Niger ». Renvoyer l’ambassadeur et mettre fin à sa coopération militaire avec le Niger.

De son côté, la junte militaire au pouvoir au Niger a salué l’annonce de la France selon laquelle elle retirerait ses troupes du pays d’ici la fin de l’année, y voyant « une nouvelle étape vers la souveraineté ».

La France a refusé d’obéir aux « ordres » du conseil militaire au pouvoir et continue de penser que le président déchu Mohamed Bazoum, emprisonné au siège présidentiel avec sa femme et son fils depuis fin juillet de l’année dernière, est « le seul « autorité » légitime dans le pays, comme l’a confirmé Macron dimanche dernier.

Paris s’est appuyé sur l’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour ramener Bazoum au pouvoir et rétablir l’ordre constitutionnel, mais n’a finalement trouvé aucune option lui permettant de rester au Niger.

Il convient de noter que les relations avec la France se sont détériorées depuis la prise du pouvoir par la junte militaire le 26 juillet à la suite du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum.