Le président serbe Aleksandar Vucic a annoncé mercredi le début de l’imposition de visas d’entrée aux citoyens tunisiens et burundais après les critiques de l’Union européenne qui accusait Belgrade de contribuer à augmenter le nombre de migrants arrivant par la route des Balkans.

Les pays de l’Union européenne ont critiqué la Serbie en octobre pour être une porte d’entrée pour les migrants turcs, indiens, tunisiens, cubains et burundais exemptés de visa pour entrer en Serbie.

Le président serbe, candidat à l’adhésion à l’UE depuis 2012, avait promis que Belgrade alignerait sa politique des visas sur celle de l’UE « d’ici la fin de l’année », à commencer par la levée des exceptions pour les Tunisiens, les Burundais et les Indiens.

« Nous avons pris des mesures pour aligner notre politique des visas sur les politiques de l’Union européenne », a déclaré Vucic, ajoutant : « Nous n’avons plus de régime d’exemption de visa avec la Tunisie (…) et avec le Burundi ». le même processus parce que nous devons avoir le même régime de visas que l’Union européenne », a-t-il déclaré, sans nommer les deux pays concernés.

La déclaration du président serbe est intervenue après une réunion avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chancelier autrichien Karl Nehammer pour discuter de l’immigration illégale.

Selon Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, environ 130 000 entrées irrégulières dans l’Union européenne via la route des Balkans occidentaux ont été enregistrées au cours des 10 premiers mois de l’année, le nombre le plus élevé depuis le pic de la crise migratoire en 2015.

Les Syriens et les Afghans ont principalement emprunté la route des Balkans occidentaux en 2021, mais cette année, l’agence a noté une augmentation du nombre de Turcs, Tunisiens, Indiens, Cubains et Burundais empruntant cette route.