Le conseil militaire du Niger accuse la France de violer l’espace aérien

La junte militaire nigériane a accusé mercredi les forces françaises de violer l’espace aérien du pays et de comploter pour déstabiliser ce pays d’Afrique de l’Ouest.

L’accusation intervient au milieu des tensions croissantes à la suite du récent coup d’État militaire au Niger qui a renversé le président Mohamed Bazoum du pouvoir.

Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, la junte a confirmé qu’un avion français avait violé l’espace aérien du Niger, alimentant les craintes qu’un complot plus large soit à l’œuvre pour semer la discorde dans le pays.

Le colonel Amadou Abderrahmane, porte-parole du conseil militaire, a déclaré que les forces armées françaises pourraient avoir des arrière-pensées pour « discréditer » le gouvernement.

Il a ajouté que le gouvernement français avait libéré 16 terroristes qui planifiaient mercredi une attaque contre un complexe de la Garde nationale.

L’attaque visait des positions de la Garde nationale nigériane dans la région de Tillaberi, qui borde le Mali, le Burkina Faso et le Bénin, a déclaré Abderrahmane dans un communiqué diffusé à la télévision nationale.

Cela a incité les autorités nigériennes à déclarer l’état d’alerte maximale dans tout le pays. Un porte-parole de la junte a déclaré que le CNSP avait alerté la communauté nationale et internationale sur « des événements extrêmement graves au Niger » attribués aux forces françaises.

Le conseil militaire, qui a nommé un Premier ministre par intérim au début du mois, a tenu à affirmer son autorité et s’est engagé à assurer la stabilité du Niger.

La France, l’ancienne puissance coloniale du Niger, a maintenu sa présence militaire au Sahel dans le cadre de ce qu’elle appelle la « lutte contre le terrorisme ». Les autorités françaises n’ont pas encore commenté les allégations.

Félix Germain

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