Une récente correspondance en français de l’Office national de sécurité sanitaire des aliments concernant une cargaison de pastèques contenant des matières dangereuses pour la santé a suscité beaucoup de polémique car, malgré l’avertissement, elle a jusque-là ignoré la langue officielle des Marocains à plus d’une reprise.
Un certain nombre de ceux qui ont partagé la correspondance sur leurs comptes sur les pages de communication se sont étonnés de la raison de l’utilisation d’une langue non officielle dans les interventions destinées aux parties et aux destinataires qui parlent l’arabe comme langue officielle : « Parler dans une langue étrangère est un avantage . » et une nécessité, mais à quoi bon en faire un usage inapproprié ? Un pays étranger s’adresse à ses citoyens dans une langue non officielle », écrit l’un des critiques.
L’indépendant Noureddine Mudyan est intervenu dans cette discussion lorsqu’il a souligné qu’un certain nombre d’administrations et d’institutions publiques tenaient à utiliser le français dans une grande partie de leur correspondance. Le 30 octobre 2018, la présidence du gouvernement a imposé aux administrations publiques, aux collectivités territoriales et aux établissements publics d’utiliser l’arabe, l’amazigh ou les deux dans la correspondance administrative.
Et Mudyan a estimé que la dernière correspondance de l’Office national de sécurité sanitaire des aliments, dans le cadre de la sensibilisation et de l’arrêt des ventes du produit pastèque rouge, était rédigée dans une langue autre que la langue officielle des Marocains, c’est-à-dire en clair langue, en violation des exigences constitutionnelles et a souligné que la situation ne nécessitait que l’utilisation des deux langues officielles de l’État, à savoir l’arabe et le tamazight. D’autant que cette correspondance a pour but d’informer et d’avertir les consommateurs.
Mudian a averti que le traitement de la correspondance en français reflète un mépris de l’identité du citoyen marocain et de ses deux langues officielles, et représente également l’insistance et la persistance de certains responsables qui ont délibérément renoncé aux deux langues constitutionnelles du royaume, ce qui en soi représente une lacune dans la communication entre la direction et les utilisateurs.
Mudayan a interrogé le Premier ministre sur les mesures et procédures à prendre à cet égard afin d’obliger l’utilisation de l’arabe comme langue officielle par les administrations et institutions publiques.
Il a souligné que l’usage des deux langues nationales ne repose plus uniquement sur les dispositions du chapitre cinq de la Constitution, mais aussi sur la décision de justice du gouvernement de Rabat sur l’illégalité de l’usage du français par le gouvernement marocain, que la Cour de Appel confirmé.
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