Les entreprises françaises ont des intérêts économiques importants et divers au Gabon, qui a été touché par le coup d’État militaire de mercredi dans l’ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest.
Environ 80 entreprises françaises sont enregistrées au Gabon, a déclaré Etienne Giraud, président du Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN), une organisation dont les membres représentent les quatre cinquièmes de l’activité des entreprises françaises sur le continent.
A ce nombre s’ajoutent des dizaines de petites entreprises, bricoleurs, restaurants, avocats, compagnies d’assurance et sociétés de services financiers, a expliqué Gero à l’AFP.
En 2022, le Gabon deviendra la première destination des exportations françaises parmi les six États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui comprend également le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo et la Guinée équatoriale.
Selon le ministère des Finances, les entreprises françaises au Gabon ont vendu pour 536 millions d’euros (585 millions de dollars) de marchandises, principalement des produits agricoles, des produits alimentaires, des machines et équipements, des équipements électriques et électroniques, des équipements informatiques, des produits intermédiaires et des produits pharmaceutiques.
Après le coup d’État, Eramit Mining Group, l’une des plus grandes entreprises françaises au Gabon, a annoncé qu’elle avait suspendu ses activités « pour protéger les salariés et la sécurité opérationnelle », mais est revenue et a annoncé plus tard qu’elle reprendrait ses activités. progressivement », à partir de mercredi soir.
Mercredi soir, Eramet a indiqué avoir « décidé de reprendre immédiatement le service ferroviaire et de reprendre les activités minières demain matin, jeudi 31 août ».
Sécurité du personnel
Eramet emploie 8 000 personnes dans ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole et sa filiale locale extrait le minerai de manganèse, un métal utilisé dans la fabrication de l’acier et des batteries, des mines de Moanda, les plus grandes mines de manganèse au monde.
Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse après l’Afrique du Sud et la société française Komelog extrait 90 % du manganèse gabonais, tandis que la société chinoise CICMHZ extrait le reste.
Parallèlement, l’unité Sitrag d’Eramet exploite la ligne ferroviaire Trans-Gabon, la seule ligne ferroviaire du pays.
Le géant de l’énergie Total Energy est présent au Gabon depuis 1928 et est le quatrième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne et membre de l’OPEP.
Total Energy a déclaré à l’AFP qu’après le coup d’État, l’entreprise « avait pris des mesures pour assurer la sécurité de ses employés et de ses opérations et que c’était une priorité absolue ».
Total Energy exploite sept sites de production pétrolière au Gabon et un réseau de plusieurs dizaines de stations-service et a investi l’an dernier dans le secteur forestier gabonais.
Morel & Brum, une autre société d’exploration et de production d’hydrocarbures, a indiqué mercredi que la situation au Gabon n’affectait pas ses sites et que les travaux se déroulaient normalement. La compagnie pétrolière Perenco, également présente au Gabon, n’a pas répondu à un contact de l’AFP.
Giraud a déclaré qu’il était trop tôt pour évaluer l’impact final du coup d’État sur les entreprises françaises, mais a souligné qu’il ne s’attendait pas à ce que les entreprises quittent le Gabon en masse ou soudainement.
Sources supplémentaires • AFP
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