7 juin 2024–|Dernière mise à jour : 7 juillet 202413h54 (heure de La Mecque)
Paris– Quelques mois après le vote de la controversée loi sur l’immigration, on s’attendait à ce que la question de l’immigration occupe une place importante dans les programmes des trois blocs politiques lors des élections législatives anticipées en France.
En examinant les détails de ses propositions, les experts ne notent aucun changement significatif dans ses positions précédentes ni les nouvelles mesures sur lesquelles elle envisage de travailler après l’annonce attendue des résultats du deuxième tour des élections le dimanche 7 juillet.
Même si les chances de l’extrême droite d’obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale s’amenuisent, les musulmans français restent inquiets et craignent d’être les premières victimes.
Ci-dessous un aperçu des principales propositions de l’extrême droite, de la coalition de gauche et du camp présidentiel lors de ces élections concernant l’immigration et les questions musulmanes.
L’extrême droite
Jordan Bardella n’a pas caché, lorsqu’il a pris ses fonctions de Premier ministre au cours de ses premières semaines, qu’il se concentrait sur la prise de mesures d’urgence en matière de sécurité et d’immigration pour « sauver les Français du flot de l’immigration » et sur l’adoption d’un travail législatif visant à « lutter contre l’Islam ». idéologies et tous leurs réseaux sur le territoire national», dit-il.
Dans ce contexte, le leader du Rassemblement national d’extrême droite propose un projet de loi qui abrogerait toutes les exemptions empêchant l’expulsion des étrangers « délinquants » (c’est-à-dire extrémistes) et des « islamistes » et réintroduirait la criminalisation du séjour illégal de l’ancien président François Hollande. avait auparavant abandonné.
Le programme du parti prévoit une « priorité nationale » en matière d’accès au logement social et à l’emploi, comme Bardella a confirmé lors d’une conférence de presse que « les postes les plus stratégiques de l’État seront réservés aux citoyens français », laissant entendre que cette décision affectera les binationaux comme Bien .
L’extrême droite souhaite également que les Français ne reçoivent que des aides sociales et subordonnent l’accès aux prestations sociales non contributives comme le RSA à cinq années d’activité en France.
Le parti de Marine Le Pen appelle également à la création d’une « double frontière » en entamant des négociations avec les partenaires européens visant à préserver la liberté de circulation Schengen uniquement pour les citoyens européens et à augmenter les sanctions pour les employeurs qui travaillent illégalement.
Alliance de gauche
L’abrogation de la loi sur l’immigration votée en début d’année est l’une des priorités du Nouveau Front National Populaire pour assurer un « accueil digne » des étrangers à travers l’accès universel aux soins médicaux d’État (AME), ainsi que la création de centres d’hébergement d’urgence qui offrent une protection inconditionnelle. héberger les personnes sans abri dans des centres d’hébergement d’urgence vides Assurer l’accueil et l’hébergement.
Pour faciliter le travail de ce programme, la coalition de gauche, composée du parti « La France fière », du « Parti socialiste », du « Parti écologiste » et des communistes, a promis d’abolir prochainement les lois sur l’asile et l’immigration de 2018 et 2023, permettant aux demandeurs d’asile de travailler pour permettre et créer une situation de déplacement. La loi sur la protection du climat entrera en vigueur et facilitera l’acquisition de la nationalité française.
La gauche entend également revoir la Charte européenne des migrations et de l’asile, adoptée par le Conseil de l’Union européenne le 14 mai, établir des voies d’immigration légales et sûres vers la France et accorder tous les droits à tous les enfants nés en France.
Concernant la question de la laïcité, le programme électoral de la coalition met l’accent sur la lutte contre toutes les formes de sectarisme et de fondamentalisme, ainsi que sur les attaques contre l’interdiction du port de signes religieux dans les écoles et l’usage politique des religions, et appelle à la poursuite et à la punition des ces auteurs ont des déclarations ou des actions racistes, anti-islamiques et « antisémites ».
Coalition présidentielle
Comme à son habitude, la coalition présidentielle a lié la question de l’immigration aux problèmes liés à l’insécurité. Lors d’une conférence de presse le 12 juin, le président Emmanuel Macron a évoqué ce qu’il a qualifié de « peur existentielle » et de « sentiment de dépossession », soulignant la nécessité de continuer à lutter pour la plus grande sécurité possible, plus de force et l’application des lois mises en place. adopté pour réduire l’immigration clandestine.
Le camp présidentiel, qui comprend le parti Ennahda, le Mouvement démocratique, le parti Afaq et l’Union des démocrates indépendants, maintient certaines des mesures annoncées précédemment, notamment l’octroi de titres de séjour sous certaines conditions comme la maîtrise de la langue française, le respect pour les valeurs républicaines et l’organisation des immigrés irréguliers qui occupent des emplois en pénurie.
Par ailleurs, le Président de la République souligne le renforcement du contrôle sur les « mineurs non accompagnés » car ils représentent un « problème de sécurité », ainsi que l’expulsion du territoire national de « tout étranger extrémiste qui constitue une menace à l’ordre public ». Il convient de noter que, selon de précédentes déclarations du Premier ministre Gabriel Attal, 12 000 personnes ont été expulsées depuis 2012.
Grâce à la récente réforme européenne du droit de l’immigration, Macron espère ouvrir des centres d’expulsion aux frontières extérieures de l’Europe pour vérifier le statut des migrants avant leur arrivée sur le territoire français, mettant l’accent sur la poursuite de « l’accueil de chercheurs, médecins, étudiants et diplômés hautement qualifiés ». personnes » . Des travailleurs dont notre structure économique a besoin.
Après la dissolution brutale de l’Assemblée nationale, le président français a déclaré vouloir ouvrir « un grand débat sur la laïcité » tout en soulignant que « la République doit respecter toutes les religions ».
Il a exprimé « le sentiment que la laïcité n’est parfois pas appliquée correctement et que nous ne sommes pas en sécurité et qu’il faut ouvrir – comme l’a fait le regretté président Jacques Chirac il y a 20 ans – un grand débat apaisé sur la laïcité ».
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