Le dissident vénézuélien Guaido soutient le maintien d’un « gouvernement intérimaire »

Ordinaire

30 décembre 2022

12h09




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CARACAS – (AFP)
Le dissident vénézuélien Juan Guaido a souligné jeudi la nécessité de maintenir le « gouvernement de transition » même s’il n’en est plus le président, alors que trois partis d’opposition veulent le supprimer.
Ce gouvernement et cette présidence alternative ont été installés en 2019 lorsque l’opposition et la communauté internationale ont refusé de reconnaître la réélection de Nicolás Maduro, l’héritier d’Hugo Chavez.
Sans avoir de réels pouvoirs, ce gouvernement contrôle les avoirs vénézuéliens à l’étranger.
« Ma proposition est que l’institution soit défendue sur des noms ou des intérêts personnels et que cet instrument ne soit pas détruit », a déclaré Guaido dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
L’opposition vénézuélienne discute depuis mercredi du maintien du « gouvernement de transition ».
Trois des quatre principaux partis d’opposition veulent mettre fin à ce gouvernement.
Mais le Parti de la volonté populaire, dirigé par Guaidó et la figure de l’opposition en exil Leopoldo Lopez, estime que la fin de la présidence par intérim permettra au président Maduro de reprendre le contrôle des ressources vénézuéliennes gelées par les sanctions à l’étranger.
Guaido a déclaré que « le maintien de la présidence (par intérim) n’a rien à voir avec Juan Guaido, c’est plutôt un devoir », notant qu' »il y a des voix qui détruisent la présidence par intérim, pas Maduro, mais nous avons des voix pour les garder et nommer les personnes qui le composent. »
Guaido s’est entretenu avec les députés du précédent parlement, élus en 2015, qui ont défendu sa continuité en qualifiant de fraude les élections générales remportées par le gouvernement Maduro en 2020. Et ces parlementaires se prononceront vendredi sur l’avenir de la présidence.
Guaido s’est déclaré « président par intérim » en janvier 2019 après avoir refusé de reconnaître la réélection de Nicolas Maduro en 2018 lors d’une élection boycottée par l’opposition. Il a été reconnu par une cinquantaine de pays, dont les États-Unis et la France.
Mais le soutien international pour lui a depuis diminué, et les relations entre Washington et Maduro ont connu un certain dégel au milieu de la crise pétrolière causée par la guerre en Ukraine.
Les trois partis favorables à la dissolution du « gouvernement de transition », à savoir Democratic Action, Justice First et A New Time, ont réitéré leur position dans un communiqué mardi. « Le gouvernement de transition n’a plus de sens », a-t-elle déclaré.

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Édith Desjardins

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