Nations Unies – AFP
Le Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga, a critiqué samedi le gouvernement français, un certain nombre de responsables africains et le secrétaire général des Nations unies, estimant que son pays avait reçu un coup de couteau de Paris et condamnant une politique qu’il a qualifiée de « vengeance ».
Concernant le retrait des forces françaises de l’opération Barkhane de son pays, Maiga a déclaré dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies que le Mali avait été poignardé dans le dos par les autorités françaises.
Maïga a ajouté : « Les autorités françaises, farouchement anti-françaises dans leur retrait des valeurs morales universelles et leur trahison du lourd héritage humain des philosophes des Lumières, se sont transformées en un groupe militaire au service de l’obscurantisme. »
Il accuse la France de pratiques néocoloniales, arrogantes, paternalistes et revanchardes et salue en retour les relations de coopération exemplaires et fructueuses entre le Mali et la Russie.
Le Premier ministre par intérim a rejeté les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a déclaré il y a quelques jours dans une interview à Radio France International et France 24 que les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet sont pas des « mercenaires ». , contrairement à ce que prétend Bamako.
A cet égard, il a déclaré : « Je vous exprime mon profond désaccord suite à votre récente apparition médiatique » car ce dossier est « binaire et judiciaire ». Alors que l’affaire a déclenché une crise diplomatique entre les deux pays voisins, Abdullah Maiga a estimé qu’elle ne relevait pas de la compétence du secrétaire général des Nations unies. Le responsable des finances a réitéré son appel à la réforme de la force de maintien de la paix des Nations unies dans son pays.
Il a critiqué un certain nombre de dirigeants africains, dont le président nigérian Muhammad Bazoum, qui l’a accusé de ne pas être le Nigéria, et le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a estimé qu’il avait « manœuvré » pour s’emparer du pouvoir et conserver son clan amendant la constitution pour un troisième mandat.
L’actuel chef de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a accusé le président bissau-guinéen Omar Sissoko Embalo de « suivre » l’ONU.
Et d’ajouter : « Il est important de lui faire comprendre que le Secrétaire général des Nations unies n’est pas un chef d’Etat et que l’actuel chef de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’est pas son employé ».
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