Après trois ans et demi d’arbitrage, le Maroc a réussi à défendre sa position devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements de la Banque mondiale contre la société allemande Scholes Holding.
L’entreprise allemande, qui opère dans le recyclage des métaux ferreux, avait porté plainte contre le Maroc devant le Centre international début 2019 pour avoir pris des décisions que Schulz estimait préjudiciables à l’activité de son secteur dans le Royaume.
La société allemande a demandé au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements une indemnisation sur la base de l’accord sur la promotion et la protection conjointe des investissements signé entre le Maroc et l’Allemagne en 2001.
Selon des responsables de Hespress, le Maroc a gagné l’arbitrage international parce que les allégations de la société allemande n’étaient pas fondées, ce qui a incité le Royaume à rejeter le processus de négociation dès le départ.
Les mêmes données ont montré que le tribunal chargé de cette affaire a rejeté toutes les demandes de la société allemande et l’a condamnée à rembourser une partie importante des frais d’arbitrage encourus par le Maroc à la suite du procès.
La société allemande réclamait initialement 60 millions d’euros de dommages et intérêts et a réduit le montant en justice à 20 millions d’euros, elle doit aujourd’hui verser 1 million d’euros au Maroc pour compenser les frais d’arbitrage.
Tout au long du processus d’arbitrage, le Maroc a défendu les mesures critiquées par l’entreprise allemande, soulignant qu’il ne s’agissait pas de mesures arbitraires ou discriminatoires, mais que des mesures de protection industrielle, mises en œuvre conformément aux dispositions légales et réglementaires et dans le plein respect des engagements internationaux seraient prises.
Le Maroc a engagé trois avocats bien connus pour l’assister dans l’arbitrage, dont Leila Sellali du bureau Afrique Advisors à Casablanca et deux avocats du cabinet d’avocats français Mayer Brown.
Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements a actuellement quatre arbitrages en cours impliquant le Maroc ; Parmi elles, une demande d’arbitrage de Coral Morocco Holding, qui possédait auparavant la raffinerie de Samir à Mohammedia, qui fait l’objet d’une ordonnance de liquidation judiciaire depuis des années.
Le Maroc fait face à une plainte de la société espagnole Comercializadora Mediterránea de Viviendas, qui opère dans le secteur du tourisme, une troisième plainte de la société française Finetis, qui opère dans le secteur de l’information, et une quatrième plainte de l’américain Carlyle Asset Management Group.
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