Le Maroc a mis fin au mandat de son ambassadeur en France, Mohamed Benchaaboun, ont rapporté les médias locaux dans le cadre d’un différend entre Rabat et Paris au sujet de ce dernier accusé d’être à l’origine des critiques du Parlement européen sur l’état de la liberté de la presse au Maroc.
Vendredi, des sites d’information locaux ont fait état d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères, précédemment publié au Journal officiel, selon lequel « il a été décidé de mettre fin aux fonctions d’ambassadeur de Sa Majesté auprès de la République française à M. Mohamed Benchaaboun ». à partir du 19 janvier. »
Benchaaboun a été nommé directeur du Fonds d’investissement Mohammed VI le 18 octobre, mais sans annoncer sa destitution de l’ambassade du Royaume à Paris à l’époque.
La date de son licenciement officiel a coïncidé avec « les nouvelles tensions dans les relations entre Rabat et Paris », selon le site local Al Youm 24, qui a expliqué que cela s’est produit le jour même où le Parlement européen a adopté une recommandation dans laquelle la détérioration de la presse la liberté a été critiquée au Maroc, sévèrement condamnée à Rabat.
Et Media 24 a estimé que ce doublage « ne peut pas être un hasard ».
Le 19 janvier, le Parlement européen a adopté une recommandation non contraignante appelant les autorités marocaines à « respecter la liberté d’expression et la liberté des médias » et à « garantir des procès équitables aux journalistes détenus ».
La recommandation s’est également inquiétée des « allégations selon lesquelles les autorités marocaines pourraient avoir soudoyé des parlementaires européens ».
Cette décision a été vivement condamnée à Rabat, où les critiques de la classe politique et des médias locaux se sont concentrées sur Paris.
Le président de la commission parlementaire mixte entre le Maroc et l’Union européenne, Hassan Haddad, a estimé qu' »une partie de l’Etat profond français » est à l’origine de l’adoption de cette recommandation.
L’ambassadeur de France à Rabat, Christophe Lecouturier, a répondu dans une interview au magazine TelQuel en fin de semaine dernière que la recommandation controversée « n’oblige en rien la France » et que « le gouvernement français ne peut être tenu responsable devant les parlementaires de l’Union européenne ».
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