Des nuages noirs couvrent le ciel de la capitale française Paris, où les incendies font rage dans les banlieues et les Français et les immigrés sont descendus dans la rue ensemble, en colère contre le meurtre d’un garçon de moins de dix-sept ans par un policier.
Le meurtre du garçon français Nael, d’origine algérienne, met en évidence des événements similaires, car une quinzaine de personnes ont été tuées par la police au cours des deux dernières années.
Une balle a traversé la tête de Nael
Dans le contexte du cas de Nael, la police française de la circulation a arrêté le garçon mardi dernier à l’un de leurs points de contrôle désignés dans la banlieue de Nanterre.
Après avoir répondu, Nael n’a pas répondu aux instructions de la police et a tenté de s’enfuir dans sa voiture, mais l’un des policiers lui a tiré dessus et l’a tué d’une balle qui lui est allée droit dans la tête.
Des caméras de surveillance ont pu documenter la scène, sur quoi le président français Emmanuel Macron a dénoncé le meurtre.
Le ministre de l’Intérieur a confirmé que des enquêtes étaient en cours et a critiqué les actions des policiers. Il a souligné que le travail était incompatible avec ses principes. Mais le discours d’apaisement n’a pas séduit la rue, qui s’est indignée.
Le meurtre du garçon d’origine algérienne par la police française a rencontré une forte condamnation de la part des politiciens français, d’autant plus que Nael ne représentait aucune menace pour la police et que son meurtre de cette manière reflète une augmentation de la rhétorique du racisme et de la haine contre les immigrés et les étrangers en Europe. en général et en France en particulier. L’extrême droite a été empêchée de prendre le pouvoir dans plus d’un pays européen.
La condamnation a été la première réaction.
« La première réaction du gouvernement français a été de condamner cette mort, car personne n’est content quand quelqu’un meurt. Alors que diriez-vous si c’était un jeune homme », a déclaré Pierre Liberthelot, directeur de recherche à l’Institut de prospective et de sécurité en Europe.
Dans son entretien avec Al-Araby de Paris, il a évoqué la demande du gouvernement d’attendre les résultats des enquêtes et leur issue.
Il exprime sa conviction que le gouvernement a envoyé ses forces pour tenter d’atténuer les dégâts et d’absorber la colère de certains jeunes, notamment dans ces quartiers difficiles, pour que ce qui s’est produit à plusieurs reprises, notamment en 2005, se soit produit, ne se répète pas.
Il est rapporté que de violentes émeutes ont éclaté plus tôt cette année pour des raisons similaires, au cours desquelles deux jeunes hommes ont été poursuivis et électrocutés.
« La police enquête sur elle-même »
L’écrivain et politologue Salah al-Qadri, quant à lui, constate une « augmentation très effrayante » du nombre de morts par refus de passer les contrôles routiers par rapport à 2020 et 2021.
Dans son entretien avec Al-Araby de Paris, il déclare : Il y a eu deux meurtres en 2020, trois en 2021, puis nous sommes arrivés à 13 meurtres en 2022, ce qui signifie que le nombre de morts a quadruplé.
Il pointe un problème qu’en France toutes les enquêtes sur les meurtres commis par des policiers sont toujours menées au sein de la Direction générale de la sûreté nationale, ce qui signifie que la police enquête elle-même et qu’il n’y a pas d’agence externe enquêtant dans ce domaine.
Tout en mentionnant que la police fait partie de la société française, il évoque la montée des discours fascistes, racistes et d’extrême droite au sein des élites politiques et des secteurs de la société française.
Une lacune en matière de droits humains
Salam Al-Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherche et d’études politiques à Paris, estime que l’idéologie extrémiste est présente dans toutes les composantes de la société française.
Dans son entretien avec Al-Araby, basé à Paris, il a ajouté que dans tous les pays, que ce soit dans ceux qui ont connu des transitions démocratiques ou dans des démocraties historiques comme la France, les services de sécurité restent idéologiquement à la droite des dirigeants politiques, aussi conservateurs soient-ils. dire que ces derniers sont de droite.
Et bien qu’il pense que « la doctrine de la sécurité est le problème », il souligne que les meurtres – certains crimes et d’autres en état de légitime défense autorisés par le pouvoir judiciaire – ont été perpétrés en vertu d’une loi adoptée en 2017 qui a permis à la police officiers à ouvrir le feu sans se sentir directement attaqués.
Il explique que la loi ci-dessus a été promulguée après un attentat terroriste dans la ville de Nice qui a tué plus de 80 civils et souligne que la police a profité de cette loi, considérée comme une faille des droits de l’homme, pour faciliter le tir.
Et il a ajouté que de nombreux intellectuels et spécialistes des sciences sociales réclament l’abolition de cette loi, ou du moins son développement ultérieur.
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