Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé son intention de revenir sur une décision de la ville de Grenoble qui autoriserait les femmes à porter le burkini dans les piscines municipales.
Au milieu d’un débat en France sur le « burkini » porté par certaines femmes musulmanes lorsqu’elles nageaient pour se couvrir le corps et les cheveux, Darmanan a décrit le changement comme une « provocation inacceptable… qui va à l’encontre de nos valeurs », ajoutant qu’il est légal. La nouvelle réglementation a appelé à un défi.
La ville alpine de Grenoble a modifié lundi les règles régissant l’utilisation des piscines publiques pour autoriser tous les types de maillots de bain, pas seulement les maillots de bain traditionnels pour femmes et les shorts pour hommes.
En vertu d’une nouvelle loi de lutte contre « l’extrémisme » adoptée par le Parlement en 2021, le gouvernement peut faire appel des décisions qui, selon lui, sapent les strictes traditions laïques de la France, qui visent à séparer les religions de l’État.
Les détracteurs du « burkini » y voient un symbole de la propagation de l’islam radical.
Le maire de Grenoble, Eric Peul, l’un des politiciens verts les plus en vue du pays qui dirige une large coalition de gauche, a défendu la décision de la municipalité en déclarant : « Tout ce que nous voulons, c’est que les hommes et les femmes puissent porter ce qu’ils veulent ».
Grenoble n’est pas la première ville française à changer ses règles : la ville du nord-ouest de Rennes a discrètement mis à jour son code de bain en 2019 pour autoriser les burkinis et autres types de maillots de bain.
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