Le régime militaire au pouvoir au Niger condamne « l’intervention supplémentaire » de la France
Il a condamné le régime militaire au pouvoir Niger L' »intervention supplémentaire » de la France est intervenue vendredi, après que le président Emmanuel Macron a publié lundi des déclarations réaffirmant notamment son soutien au président déchu Muhammad Bazoum.
« Le Gouvernement de la République du Niger a suivi avec mécontentement les déclarations faites par le Président de la République française, lundi 28 août (…). Ces propos constituent une nouvelle ingérence apparente dans les affaires intérieures du Niger », a déclaré le porte-parole du régime, le colonel Amadou Abdel Rahman, dans une déclaration diffusée à la télévision nationale.
« J’appelle les pays de la région à mener des politiques responsables », a déclaré lundi Macron, rappelant que la France soutient « l’action diplomatique et militaire » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Je l’ai toujours confirmé France Votre soutien à la CEDEAO qui menace depuis plusieurs semaines d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et libérer le président Mohamed Bazoum, emprisonné au Palais présidentiel.
Macron a également fait l’éloge de Bazoum, qui a été évincé le 26 juillet et n’a pas encore démissionné, louant « l’homme honnête, démocratiquement élu et courageux ».
Abdel Rahman a souligné que « les propos de Macron et les efforts inlassables pour l’invasion du Niger visent à poursuivre le nouveau projet colonial contre le peuple nigérien qui ne réclame que l’autodétermination ».
Il a expliqué que les « désaccords » avec la France « n’affectent pas les relations entre nos deux peuples ou individus, mais sont liés à la présence militaire française au Niger ».
A Niamey vendredi, des milliers de manifestants se sont rassemblés près d’une base militaire où étaient stationnées les forces françaises pour exiger le retrait des soldats français.
Ce sit-in, appelé par le mouvement « M62 », une coalition d’organisations de la société civile opposée à la présence militaire française au Niger, fait suite à des manifestations similaires depuis le coup d’Etat du 26 juillet et devrait se poursuivre jusqu’à dimanche.
Une responsable du mouvement M62, Falma Taya, a déclaré à la foule : « Il faut que la France s’en aille, et elle ira, car elle n’est pas dans son pays au Niger ».
Ibrahim Abdo, membre du Comité d’assistance militaire, a déclaré : « Nous resterons ici aussi longtemps que nécessaire jusqu’au départ du dernier soldat français ».
Début août, le Conseil militaire a annoncé la rupture de plusieurs accords militaires conclus avec l’ancienne puissance coloniale France, liés notamment au déploiement du bataillon français impliqué dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes.
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