Selon l’Agence France-Presse, les États-Unis ont autorisé le départ du personnel non essentiel et de leurs familles de leur ambassade à Beyrouth au vu de la détérioration de la situation sécuritaire au Liban en raison du conflit en cours entre Israël et le mouvement Hamas.

Dans le même temps, les États-Unis ont relevé le niveau d’alerte aux voyageurs de la classe 3 à la classe 4, le plus élevé, et ont conseillé à tous les Américains de ne pas se rendre au Liban.

Ce communiqué a été publié mardi soir en lieu et place du précédent avis daté du 13 juillet.

Dans son communiqué, le Département d’État a exhorté les Américains à s’abstenir de se rendre au Liban « en raison de la situation sécuritaire imprévisible liée aux tirs de roquettes et d’obus d’artillerie entre Israël et le Hezbollah ou d’autres groupes armés ».

Le 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque massive contre Israël, tuant plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils. Israël a répondu par des frappes aériennes de représailles sur la bande palestinienne de Gaza, tuant environ trois mille personnes, pour la plupart des civils.

Ces derniers jours, il y a eu un certain nombre d’incidents entre le Hezbollah soutenu par l’Iran et l’armée israélienne le long des frontières du sud du Liban.

Le Hezbollah a appelé à une « Journée de colère » aujourd’hui mercredi. Condamnant le bombardement d’un hôpital dans la bande de Gaza, dont Israël et les Palestiniens se rejettent mutuellement la responsabilité.

Selon les correspondants de l’Agence France-Presse, l’appel du Hezbollah est intervenu alors que des centaines de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade américaine à Awkar, dans la banlieue nord de la capitale Beyrouth, scandant « Mort à Israël ».

Des centaines de manifestants se sont également rassemblés devant l’ambassade de France à Beyrouth et ont jeté des pierres sur le bâtiment.

Des manifestations de colère ont éclaté dans les camps de réfugiés palestiniens des villes de Sidon et Tyr, au sud du Liban, alors que les factions palestiniennes au Liban ont appelé à des marches de masse aujourd’hui. Pour dénoncer les attaques contre les hôpitaux.

La France a exhorté ses citoyens à éviter de se rendre au Liban, tandis que plusieurs compagnies aériennes occidentales ont suspendu leurs vols.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a exhorté ses ressortissants au Liban à « se demander s’ils doivent rester et, dans le cas contraire, partir en utilisant les moyens commerciaux encore disponibles ».

Le Canada, l’Espagne, l’Allemagne et l’Australie ont également émis des avertissements aux voyageurs.

Depuis le début de la guerre, qui a fait suite à une attaque sans précédent du mouvement Hamas en Israël le 7 octobre, des affrontements à la frontière israélo-libanaise ont fait une vingtaine de morts côté libanais, pour la plupart des combattants mais dont un Journaliste de l’agence de presse Reuters et deux civils. Au moins trois personnes ont été tuées du côté israélien.