Les députés demandent la libération d’un journaliste algérien emprisonné

Jeudi, les représentants du Parlement européen ont appelé à la « libération immédiate et sans condition » du journaliste algérien Ihsane El-Qadi, condamné à cinq ans de prison, dont trois peines effectives, et ont appelé les autorités algériennes à respecter les libertés des personnes .

L’arrestation de Kadi, chef de l’un des derniers groupes de presse indépendants d’Algérie – qui comprend Radio M et le site d’information Maghrib Emergent – a déclenché une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits de l’homme en Algérie et en Europe.

Le 2 avril, un tribunal algérien a condamné le journaliste, incarcéré depuis décembre, à cinq ans de prison, dont trois en cours, pour avoir reçu de l’argent de l’étranger « dans l’intention de commettre des actes qui porteraient atteinte à la sécurité ». de l’État ou de la stabilité de ses institutions.

Le tribunal a également décidé de dissoudre Interfas Media, l’éditeur des deux sociétés de médias, a infligé une amende d’un million de dinars (6 800 euros) et a confisqué ses biens.

Dans une résolution largement adoptée par 536 voix pour, 4 contre et 18 abstentions, les députés ont appelé les autorités algériennes à renouveler la licence des médias qu’elles ont interdits et à autoriser l’arrestation et la détention d’activistes politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme et de d’autres ont quitté les syndicalistes.

Quelques semaines avant la visite d’Etat prévue du président algérien Abdelmadjid Tebboune en France en juin, les députés ont exhorté les institutions européennes et les Etats membres à soulever le cas du juge auprès des autorités algériennes et à condamner la répression publique de la liberté des médias.

Ils ont également appelé à exhorter l’Algérie à garantir les visas et l’accréditation des journalistes étrangers et à leur permettre de travailler librement.

Les autorités algériennes ont estimé que la décision du Parlement européen « s’immisçait dans ses affaires intérieures » et que son pouvoir judiciaire était indépendant et « libre ».

Et une déclaration de l’Assemblée nationale (la deuxième chambre du Parlement) se lit comme suit : « Le Présidium de l’Assemblée nationale (..) exprime son rejet et sa désapprobation absolus des échecs répétés de l’institution du Parlement européen, qui nous est apparue aujourd’hui sans vergogne. » déclaration abrégée contenant d’horribles inexactitudes (…) et considère cette résolution et cet écart dangereux comme une ingérence récurrente et récurrente et une persistance à s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État souverain.

Il a également appelé les représentants européens « à abandonner le principe du double standard (…) et à faire preuve d’enthousiasme – à l’instar d’autres zones géographiques du monde – contre toutes les formes d’oppression et d’agression contre notre peuple palestinien sans défense ».

Reporters sans frontières s’est félicitée de l’adoption de cette décision qui, selon l’ONG, montre que le Parlement européen « n’a pas l’intention de rester silencieux face à la répression des autorités algériennes contre les derniers médias indépendants du pays, même si dont il s’agit est un partenaire économique important.

Elle a ajouté : « Alors que l’audience en appel du procès du journaliste Ihsan al-Qadi devrait avoir lieu dans les prochains jours, Reporters sans frontières appelle la Commission européenne et les États membres à tout mettre en œuvre pour que le journaliste retrouve sa liberté. » . »

Denise Herbert

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