26/08/2023–|Dernière mise à jour : 26/08/202313h30 (heure de La Mecque)
Le conseil militaire au pouvoir au Niger a réitéré sa position sur l’expulsion de l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Eit, mais a en même temps démenti ce qui circulait dans les médias et a donné 48 heures aux ambassadeurs d’Allemagne, des États-Unis et du Nigeria pour quitter le pays.
« L’accord de Vienne clarifie notre droit souverain d’obliger l’ambassadeur de France à partir », a indiqué le conseil dans un communiqué samedi matin.
Dans ce contexte, la Convention de Vienne prévoit que le pays d’accueil peut notifier au pays d’envoi, à tout moment et sans indication de motifs, que le chef ou un membre de son équipe diplomatique est devenu persona non grata et que le pays d’envoi doit convoquer cette personne dans les un délai raisonnable, sous peine de perdre son immunité consulaire.
affirmation et déni
Dans le même contexte, un communiqué du Département d’État du gouvernement installé par le conseil militaire a déclaré que les ambassades d’Allemagne, des États-Unis et du Nigeria, diffusées sur les plateformes de médias sociaux au sujet du Niger, étaient indésirables dans la capitale, Niamey, ne reflète pas le vérité.
Et elle a souligné que seul l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Eit, dispose de 48 heures pour quitter le pays.
Le conseil militaire avait donné 48 heures à l’ambassadeur de France Sylvain Eit pour quitter le pays pour avoir refusé de répondre à une invitation du ministère nigérian des Affaires étrangères à « accorder une interview » vendredi et pour d’autres mesures prises par le ministère nigérian des Affaires étrangères en tant que tel désigné par le gouvernement de Paris. , ce qui contredit les intérêts de Niamey.
Dans sa première réponse à cette demande, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé sa notification, mais a précisé que les putschistes « n’ont pas la capacité de présenter cette demande et que l’approbation de l’ambassadeur ne vient que des autorités nigérianes légitimes élues ». conditions de notre ambassade », a-t-elle ajouté.
ambassadeurs étrangers
Et vendredi, des comptes sur les réseaux sociaux ont publié des documents prétendant être une notification aux ambassadeurs étrangers à Niamey que le conseil militaire leur avait donné 48 heures pour quitter le Niger.
Outre l’ambassadeur de France, Sevelin Eit, sont mentionnés dans ces publications les ambassadeurs d’Allemagne, Oliver Schnackenberg, et des États-Unis, Kathleen Fitz-Gibbon, et du Nigeria, Mohamed Othman.
Il s’est avéré plus tard que le document appartenait uniquement à l’ambassadeur de France et que le document officiel avait été falsifié.
Le conseil militaire appelle Paris à ne pas s’immiscer dans sa politique intérieure et accuse le gouvernement du président déchu Mohamed Bazoum de se soumettre politiquement à la volonté française.
Les putschistes accusent également Paris d’être le principal initiateur de l’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour ramener Bazoum au pouvoir et l’exhortent à imposer des sanctions à Niamey.
intervention militaire
De son côté, Baba Ould Horma, correspondant d’Al Jazeera à Niamey, a déclaré que le chef d’état-major de l’armée nigériane avait signé un mémorandum interne recommandant que le personnel de l’armée soit mis en état d’alerte élevé.
Le mémorandum portait – comme l’a cité le correspondant – sur les dangers d’une agression militaire imminente contre le pays.
De son côté, le président de la CEDEAO (la présidente nigériane Paula Tinubu) a reproché à la junte de mettre en danger l’ensemble du peuple nigérian.
Le président Tinoyo a averti que l’inaction des putschistes au Niger entraînerait des mouvements d’autres partis, citant une intervention militaire. Il a déclaré que nous exigeons des engagements de la part du conseil militaire du Niger « car la situation par la suite ne sera pas acceptable ».
Il a déclaré avoir reçu de nombreux appels téléphoniques concernant la volonté de certains pays de recourir à la force militaire au Niger.
Au niveau public, des manifestants se sont rassemblés devant la base française de l’aéroport de Niamey et ont scandé des slogans appelant au retrait des forces françaises. Ils ont également condamné la France et l’éventuelle intervention des États de la CEDEAO, et ont exprimé leur soutien au Conseil militaire au pouvoir.
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