Les voitures électriques sont-elles vraiment « propres » ? | Actualités techniques

Les ingénieurs et les politiciens travaillent de plus en plus au développement de voitures électriques, qu'ils appellent « véhicules propres », un terme qui peut prêter à confusion et masquer la pollution causée par ces voitures.

C'est ce qu'a rapporté le journal français Libération dans un article de sa rédactrice en chef Margot Lacroux, dans lequel elle a souligné qu'une étude minutieuse de ces composés montre qu'ils ne sont pas respectueux de l'environnement, comme on le prétend largement.

Après que Tesla a commencé à produire ce type de véhicule il y a dix ans, d’autres constructeurs automobiles – notamment BMW, Volkswagen, General Motors, Volvo et d’autres – ont commencé à planifier et à produire de tels véhicules.

Il ne fait aucun doute que les taxes dissuasives que de nombreux pays imposent sur les émissions de dioxyde de carbone et les incitations financières (primes et subventions) qu’ils accordent à l’énergie électrique ont contribué à attirer l’attention sur ce type de véhicules et à l’orienter vers une orientation vers sa production.

La Grande-Bretagne et la France sont allées jusqu'à élaborer des plans visant à interdire la vente de voitures à essence ou diesel d'ici 2040, et la Chine s'est engagée à élaborer des plans similaires dans un contexte de concurrence économique avec les pays occidentaux.

Les gouvernements européens encouragent la production de voitures électriques (Getty)

La consommation est similaire
Cependant, le journal cite le directeur de l'Advertising Standards Authority qui aurait déclaré à propos des voitures propres : « Chaque véhicule a un impact sur l'environnement, que ce soit lors de sa production ou pendant son cycle de vie. « La voiture électrique ne peut pas être qualifiée de propre, mais on peut dire qu'elle contribue au développement durable ou qu'elle est plus propre que les voitures thermiques, à condition d'en présenter la preuve. »

C'est là que réside le problème, car comme le dit l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), quiconque compare la consommation énergétique des voitures électriques tout au long de leur cycle de vie avec la consommation énergétique des voitures diesel constatera qu'elles sont proches.

Libération explique cette convergence en affirmant que l'énergie nécessaire pour fabriquer une voiture électrique est le double de l'énergie nécessaire pour fabriquer une voiture thermique, et souligne que la raison en est l'énergie utilisée lors de l'assemblage des batteries des voitures électriques.

Dans ce contexte, le journal rapporte également les résultats d'une étude de l'Observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, qui a montré que 41% des particules fines de poussières émises par le trafic routier en région parisienne en 2012 étaient dues à l'usure des pneumatiques, revêtements routiers et freins.

Elle ajoute que la capacité à épuiser les ressources fossiles (cobalt, lithium et graphite) pour produire un véhicule électrique est bien plus importante que de les épuiser pour produire un véhicule thermique. Ce faisant, le journal réfute l'expression courante : « Une voiture électrique, ce n'est pas une pollution » et souligne que ces voitures polluent également indirectement l'environnement, même lors de leur utilisation. Pour ce faire, il génère l’électricité nécessaire au chargement des batteries.

Libération conclut son rapport en prédisant que les voitures électriques pourraient devenir « propres » dans un avenir proche, surtout après que les chercheurs ont découvert des lacunes environnementales – notamment liées aux batteries – et ont déjà commencé à développer des technologies pour utiliser le sodium à la place du lithium.

Félix Germain

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