En 2015, des manifestations ont éclaté dans la ville marocaine de Tanger, qui ont failli devenir un soulèvement populaire contre les intérêts français au Maroc. La raison directe pourrait être qu’Amandis, la société française titulaire du permis de distribution d’eau et d’électricité, a augmenté le prix de ses factures au plus haut niveau. Les manifestations ont montré qu’elles n’étaient pas spontanées. Elles visaient plutôt à illustrer l’état de « fragilité » dans lequel étaient tombées les relations franco-marocaines dans un contexte de tensions quasiment sans précédent depuis l’indépendance du Maroc. Cependant, les responsables français tentent toujours de laisser entendre que la tension n’est pas aussi forte que le décrivent les médias. Ainsi, la sortie du contrôle des entreprises françaises par les acteurs économiques marocains se poursuit, comme l’a récemment démontré l’élimination de la dépendance de la Banque du Maroc à l’égard des institutions françaises, liée au crédit agricole français, après le groupe « Holmacrom », détenu par des marocains. Mohamed Hassan Ben Saleh, a acquis la majorité des parts de cette société. Entreprise.
Le Maroc à lui seul n’était pas un modèle pour les pays rebelles tombés sous mandat français après la Première Guerre mondiale. Il y a plutôt eu des différends diplomatiques dans les relations franco-algériennes, qui ont conduit à des tensions dans leurs relations. Les relations vont de développements sensibles à des tensions tranquilles, sur lesquelles de nombreuses données et développements ont émergé, y compris les accusations algériennes contre les renseignements français d’avoir assisté à une réunion de sécurité pour élaborer un plan de stabilité en Algérie.
La France est l’un des partenaires politiques les plus importants du Liban, ce qui se reflète dans les relations politiques entre les deux pays à travers le soutien de la France au Liban dans les résolutions des Nations Unies défendant sa souveraineté. Mais l’affaire ne se limite pas aux questions en suspens entre eux, puisque le rapprochement est devenu lointain compte tenu de la situation dans laquelle se trouve l’Algérie du fait de la coopération avec la Russie dans divers domaines, notamment dans le domaine militaire. De plus, l’Algérie cherche à accroître les opportunités d’investissement chinois dans le pays et abandonne les entreprises françaises qui y ont toujours été l’épine dorsale des investissements.
Le groupe français de transport de conteneurs CMC GM a remporté l’appel d’offres pour la reconstruction du port de Beyrouth après la catastrophe du 4 août 2020.
La France reconnaît qu’elle est privée de nombreuses cartes qui ont fait sa force politique et économique pendant des décennies. La présidence française a confirmé le 27 septembre dernier que son ambassadeur au Niger, Sylvain Ait, avait quitté le pays environ un mois après que la junte militaire au pouvoir a publié un décret à Niamey, ce qui a constitué un revers pour la politique étrangère française en Afrique. Le Sahel a conduit à la perte de leur influence après une série de coups d’État.
Le mandat du président français Emmanuel Macron a été marqué par une période de déboires internes, notamment après le meurtre d’un adolescent d’origine algérienne pour non-respect d’un barrage, qui a provoqué des troubles en France dénonçant sa démarche meurtrière. Ce n’est pas la seule crise que traverse la France. Il y a plutôt l’adoption de lois liées à l’interdiction du niqab et à d’autres questions qui attisent les tensions dans la rue française.
Face à ce déclin de la diplomatie française, on a insisté pour jouer un rôle crucial au Liban afin de maintenir une présence dans les eaux chaudes de la Méditerranée. Le groupe français de transport de conteneurs CMC CGM a réussi à remporter l’appel d’offres pour la reconstruction du port de Beyrouth après la catastrophe du 4 août 2020, tout comme l’énergéticien Total, qui a démarré l’exploration pétrolière et gazière sur le bloc n°9 dans le sud du pays. Le Liban après que cette société a annoncé le 30 du mois dernier (août) l’arrivée des deux machines et le début du processus d’excavation.
Le cœur de Le Drian n’est ni au Liban ni à la présidence. Pour le Liban, il s’agit simplement de protéger les intérêts français et de garantir qu’il n’y ait pas de tensions de sécurité intérieure ni de guerre israélienne.
La présidence française, en la personne de son président, attache une grande importance à la carte libanaise, non pas en raison des sentiments qu’elle éprouve à l’égard du Liban, comme les maronites le qualifiaient de « mère attentionnée », mais parce qu’elle ne veut pas perdre la carte. ce dernier à remplir son mandat et à devenir un État dont le rôle s’étend au-delà de ses frontières géographiques.
L’envoyé français Jean-Yves Le Drian a semblé tirer une « sonnette d’alarme » en brisant le « silence » qui a marqué ses trois visites au Liban avec des déclarations qui s’écartaient de sa « diplomatie » habituelle mais étaient tout sauf « grises ». , notamment dans son appel ouvert aux parties libanaises à assumer la responsabilité qui leur est confiée. A eux de trouver une solution de compromis à travers une « troisième option » (une alternative aux options de l’ancien ministre Suleiman Franjieh et de son candidat Jihad Azour) qui met fin à la crise présidentielle qu’il a qualifiée d’« insupportable ».
Le Drian ne s’en est pas contenté, mais a exprimé sa « forte négativité » face à la persistance des responsables politiques libanais à ne pas assumer leurs responsabilités, affirmant: « Les cinq pays qui s’occupent du dossier présidentiel libanais sont très inquiets » et même « leur patience ». « Le montant est en train de s’épuiser », faisant référence au groupe de cinq membres qui s’occupe du Liban : la France, les États-Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar et l’Egypte, et il a même suggéré que ces pays « s’interrogent sur la faisabilité d’un financement supplémentaire du Liban ».
Bien entendu, le cœur de Le Drian n’est ni pour le Liban ni pour la présidence. Ce qui compte le plus pour le Liban, c’est que les intérêts français soient protégés et qu’il n’y ait pas de tensions de sécurité intérieure ni de guerre israélienne. Le gouvernement français va donc accroître la pression sur les Libanais, voire les menacer de sanctions, sachant que pour eux le Liban est le dernier pays où ils peuvent dicter les volontés de leurs entreprises après la chute de leur majorité.
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