L’Iran réitère son attachement à la diplomatie comme moyen de relancer l’accord sur le nucléaire

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a réitéré aujourd’hui (mardi) l’engagement de son pays envers la diplomatie et les négociations pour relancer les accords nucléaires avec les grandes puissances, malgré les récentes tensions avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. « Nous pensons que les négociations et la diplomatie sont le meilleur moyen de parvenir à l’accord », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue pakistanais Bilawal Bhutto Zardari à Téhéran, selon l’Agence France-Presse. Il a souligné qu’avant la décision de l’AIEA, la partie iranienne avait présenté aux États-Unis une « nouvelle initiative » sur l’Union européenne, que Washington a acceptée mais a insisté pour aller de l’avant avec le projet de résolution sans donner plus de détails.

Et le Conseil des gouverneurs de l’Organisation des Nations unies a publié la semaine dernière une résolution déposée par les États-Unis et trois pays européens (France, Allemagne et Grande-Bretagne) exhortant Téhéran à travailler avec l’organisation après que cette dernière a critiqué un rapport manquant de réponses iraniennes suffisantes à la question de si des traces de matières nucléaires ont pu être trouvées dans des endroits précédemment non divulgués. Dans le cadre de cette mesure, la République d’Iran a annoncé la suspension des travaux sur un certain nombre de caméras de surveillance de l’agence dans certaines de ses installations.

Le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a averti que la décision iranienne pourrait porter un « coup mortel » aux pourparlers sur le nucléaire qui ont commencé il y a plus d’un an.

En 2015, l’Iran a conclu un accord sur son programme nucléaire avec six puissances (les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie et la Chine) qui a permis la levée des sanctions qui lui étaient imposées en échange de la restriction de ses activités et de la garantie de la paix de ses programme, mais son impact est devenu nul et non avenu depuis que l’ancien président américain Donald Trump a décidé en 2018 de retirer unilatéralement son pays du programme et de réimposer des sanctions économiques à Téhéran, qui environ un an plus tard a commencé à réagir étape par étape en soulevant la plupart de ses obligations fondamentales en vertu de l’accord.

En avril 2021, l’Iran et les parties toujours impliquées dans l’accord, avec une implication indirecte des États-Unis, ont entamé des pourparlers à Vienne pour le relancer. Les pourparlers ont fait des progrès qui ont rapproché les parties concernées d’un accord, mais ont été suspendus à partir de mars en raison de désaccords entre Téhéran et Washington.

Téhéran affirme que la communication se poursuit indirectement avec Washington par le biais de l’Union européenne, qui coordonne les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire.

Abdollahian a souligné que « des messages ont été échangés entre l’Iran et l’Amérique et nous avons prouvé que nous soutenons la négociation et la logique et parvenons à un bon accord, fort et durable », soulignant que Téhéran « n’a jamais quitté la table des négociations ».


Denise Herbert

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