Macron défend sa décision d’assister à la messe papale à Marseille

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a défendu sa décision d’assister à la messe que le pape François célébrera le samedi 23 septembre à Marseille, dans le sud-est de la France, affirmant qu’il serait considéré comme le « président » d’un État laïc et non comme un Etat laïc. « président » d’un État laïc. Catholique. »

La participation de Macron à la messe a suscité une controverse en France, l’extrême gauche l’accusant de « piétiner » le principe de neutralité religieuse de l’État.

« Je vois que je vais chez moi », a déclaré Macron lors d’une visite à Seymour-en-Auxois, au Moyen-Orient. Je n’irai pas en tant que catholique, mais en tant que président de la République, qui est en réalité laïque. » Il a ajouté : « Personnellement, je n’exercerai aucune pratique religieuse lors de cette messe. »

Face aux critiques de la gauche, Macron a rappelé que le pape est un chef d’État et a estimé que sa présence ne faisait pas douter de la neutralité de la France.

Au nom de la laïcité, la gauche estime que le président français ne devrait pas participer à cette grande fête religieuse.

Macron a déclaré : « L’État est neutre, les services publics sont neutres, et nous entretenons aussi l’école, et cela nous a été rappelé à la rentrée », faisant référence à l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires.

Le pape Jean-Paul II (à gauche) salue la foule à Paris aux côtés du président français Valéry Giscard d’Estaing lors de sa visite officielle en France, le 30 mai 1980 (AFP)

Depuis mercredi, la possibilité que Macron assiste à la messe, l’événement le plus marquant de la visite du pape François à Marseille les 22 et 23 septembre, suscite critiques et colère de la part du parti La France fière, le plus grand parti d’opposition de gauche.

Le représentant du parti « La France fière », Bastien Lashou, a constaté que malgré son gouvernement, Emmanuel Macron « se moque de la laïcité, piétine ses principes et ridiculise la séparation entre les Églises et l’État et la neutralité de l’État envers les religions ». Au nom des mêmes principes, le port de la abaya dans les écoles a été interdit.

Le secrétaire général du Parti communiste, Fabian Roussel, a déclaré jeudi que « la place du président de la République n’est pas nécessairement sa participation à la messe » dans une « république laïque ».

La participation de Macron à la messe du pape François sera la première du genre depuis la messe célébrée par feu le pape Jean-Paul II en 1980 sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris en présence du président Valéry Giscard d’Estaing.

En 2017, peu après sa première élection, Emmanuel Macron assistait à l’iftar annuel du Conseil français du culte musulman, l’organisme qui représente la deuxième religion de France.

Roselle Sault

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