Macron : pour mettre fin à la guerre à Gaza et au Liban, il faut arrêter les exportations d’armes

Le président français Emmanuel Macron a renouvelé vendredi son appel à l’arrêt des exportations d’armes utilisées dans la bande de Gaza et au Liban, ajoutant que c’était la seule manière possible de mettre fin aux deux conflits entre Israël, d’une part, et le mouvement Hamas et l’autre. Mais les Libanais vont mettre fin au groupe Hezbollah.

Macron a déclaré lors d’une conférence de presse à Chypre à l’issue du sommet MED9, qui réunit les États méditerranéens de l’Union européenne : « Il ne s’agit en aucun cas d’un appel au désarmement d’Israël… mais plutôt d’un appel à mettre fin à toute déstabilisation dans cette zone ». . » Monde. »

« Nous avons souligné la nécessité d’un cessez-le-feu, et c’est un cessez-le-feu nécessaire à Gaza et au Liban. C’est nécessaire en ce moment tant pour nos otages que pour la population civile victime des violences et pour empêcher une extension régionale (du conflit) », a déclaré Macron.

Il a ajouté : « C’est pourquoi la France a appelé à mettre fin à l’exportation des armes utilisées dans ces zones de guerre… Nous savons tous que c’est la seule manière d’y mettre un terme. »

Le président français a déclaré samedi dernier que les livraisons d’armes utilisées dans le conflit à Gaza devaient cesser dans le cadre d’efforts plus larges visant à trouver une solution politique.

Macron a regretté que la situation à Gaza ne se soit pas améliorée malgré tous les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu, notamment avec Israël.

Macron a déclaré : « Je pense qu’on ne nous le dira plus au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Je pense que c’est une erreur, également en ce qui concerne la sécurité future d’Israël », faisant référence à ce qu’il a décrit comme « le ressentiment généré et la haine nourrie » par ce qui se passe dans cette guerre.

Netanyahou attaque Macron

En réponse aux commentaires de Macron, Netanyahu a déclaré : « Israël se défend sur sept fronts » alors qu’il « combat les forces barbares dirigées par l’Iran et tous les pays civilisés doivent se tenir fermement à nos côtés ».

Il a ajouté : « Cependant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent désormais à un embargo sur les armes contre Israël. Honte à eux. L’Iran imposera-t-il un embargo sur les armes au Hezbollah, aux Houthis et à leurs autres mandataires ? Bien sûr que non. »

Il a poursuivi en disant : « Mais les pays qui sont censés s’opposer à cet axe exigent l’imposition d’un embargo sur les armes à Israël. Quelle honte ! » et a estimé qu' »Israël gagnera avec ou sans leur soutien, mais cette honte le fera. » « Cela continuera bien après que la guerre soit gagnée », a-t-il déclaré.

Exportations d’armes légères vers Israël

La France n’est pas un fournisseur majeur d’armes à Israël, exportant du matériel militaire pour une valeur de 30 millions d’euros (33 millions de dollars) l’année dernière, selon le rapport annuel sur les exportations d’armes du ministère de la Défense.

En avril dernier, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu a déclaré que les exportations françaises vers Israël ne représentaient qu’un très faible pourcentage des exportations françaises de défense, à savoir 0,2%, sur un total de 27 milliards d’euros en 2022, soit environ 15 millions d’euros d’expéditions d’armes, en à cela s’ajoutent 34 millions d’euros sur un total de 8,8 milliards d’euros, pour les biens « à double usage ». Il a ajouté que ces licences « portent essentiellement sur le transport de pièces détachées », comme le rapporte le journal Le Monde.

Cependant, le transfert de ces pièces fait intervenir une large gamme de composants, parfois indispensables à la fabrication d’appareils plus complexes.

Le 26 mars, les sites d’investigation Disclose et Marsakto révélaient dans un reportage la présence dans le port de Marseille d’une cargaison de cassettes de munitions de petit calibre à destination de la société militaire israélienne Elbit.

Si selon le ministère français de la Défense, il apparaît que l’autorisation délivrée permet uniquement la réexportation vers des pays tiers et non l’utilisation par l’armée israélienne, cette information éclaire l’ambiguïté des échanges entre la France et Israël.

Édith Desjardins

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