Maroc et France… nouveaux indicateurs d’une crise profonde

Maroc et France… nouveaux indicateurs d’une crise profonde

Les relations diplomatiques entre le Maroc et la France prennent une nouvelle tournure sur fond de signes persistants de tensions ces derniers jours. La dernière en date est l’absence de l’ambassadeur de France Christophe Lecourtier à la réception du roi du Maroc, hier lundi. Le roi Mohammed VI, plusieurs ambassadeurs étrangers qui lui ont présenté leurs lettres de créance en tant qu’ambassadeurs plénipotentiaires. La coutume de leurs pays dans le royaume.

L’absence du nouvel ambassadeur de France à Rabat lors de la réception royale des 14 nouveaux ambassadeurs présentant leurs lettres de créance a soulevé plusieurs questions quant à savoir si cela était une indication que la boule de neige de la crise qui planait sur les relations entre les deux pays commençait à s’amplifier.

Il est à noter que l’absence de Lecourtier en sa qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès du Royaume est intervenue quelques jours seulement après que les autorités marocaines ont rejeté l’aide française aux victimes du séisme du 8 septembre, ce qui a provoqué l’ire des médias français, qui a lancé des campagnes contre le Maroc et ses institutions et a reflété l’ampleur des tensions apparues. Cela jette une ombre sur les relations entre Rabat et Paris.

Il convient également de noter que les relations entre les deux pays étaient au pire état après que les autorités marocaines ont rapidement critiqué l’annonce de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, le 16 septembre, selon laquelle le président Emmanuel Macron se rendrait au Maroc et ont refusé l’invitation du roi Mohammed VI., parce que la visite n’était « pas prévue ». ». Au programme et non prévu.

L’ambassadeur de France auprès du Royaume du Maroc est arrivé le 22 décembre à Rabat, la capitale marocaine, succédant à l’ambassadrice Hélène Le Gall. Le 30 décembre, il a remis des copies symboliques de ses lettres de créance au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Lecourtier, ancien ambassadeur de France en Australie et en Serbie, est décrit comme une personne proche de l’entourage du président français Emmanuel Macron et Paris attend de lui qu’il contribue à résoudre la crise dans les relations entre les deux pays depuis environ deux ans et à redynamiser la coopération économique entre les deux pays. eux, notamment dans le cadre des investissements français au Maroc et dans le domaine de la technologie et des énergies renouvelables, compte tenu de sa longue expérience professionnelle dans ces domaines.

En revanche, le poste d’ambassadeur du Maroc en France reste vacant depuis que le roi du Maroc a mis fin aux fonctions de Mohamed Benchaaboun le 17 janvier, le jour même où le Parlement européen votait une résolution sur la liberté de la presse jugée hostile à l’Initiative de Rabat et soutien des représentants du parti du président Emmanuel. Macron.

Bien qu’aucun commentaire officiel n’ait été fait sur la raison de l’absence de l’ambassadeur de France, les observateurs ont considéré que cette absence indique la poursuite de la crise que traversent les relations des deux pays depuis plus de deux ans et demi. les manifestations les plus frappantes ont été le gel des visites des responsables des deux pays et l’absence de tout contact entre le roi du Maroc et le président français. Il y a un vide diplomatique depuis octobre dernier, après que l’ambassadeur de Rabat s’est vu confier d’autres fonctions.

Dans ce contexte, Boubacar Unger, chercheur en histoire des relations internationales, estime que les relations maroco-françaises traversent actuellement une phase difficile en raison de l’accumulation de questions politiques délicates et non résolues entre les deux pays.

Dans une interview accordée à Al-Araby Al-Jadeed, Unger estime que l’échec du roi du Maroc à recevoir l’ambassadeur de France « indique qu’il y a encore beaucoup de nuages ​​qui obscurcissent le ciel des relations entre les deux pays », et il estime que l’échec de recevoir l’ambassadeur de France L’accueil de l’ambassadeur de France était attendu « en raison des positions hostiles de la presse française » à l’égard des institutions de l’Etat marocain, ajoutant : « Le Maroc a dû en faire un symbolique en raison de son mécontentement face à l’accueil. et exprimer sa position politique. » La politique française que Macron poursuit depuis un certain temps.

Unger explique : « Dans ses décisions stratégiques, le Maroc a choisi de s’éloigner progressivement du vieux maître colonial, malgré le poids de l’histoire et la difficulté de se débarrasser complètement des conséquences de la politique française qui pèsent sur les Marocains depuis des décennies. » estime que la nouvelle politique marocaine « dépend de l’égalité dans les relations internationales et de la séparation progressive des axes traditionnels, devenus un obstacle à la politique nationale du Maroc, qui vise à réaliser la souveraineté nationale dans tous les domaines ».

Le même porte-parole ajoute : « La nouvelle politique de la diplomatie marocaine sera façonnée par le point de vue et la position sur la question du Sahara, et tant que la position française ne pourra pas donner une position claire et ouverte sur la question du Sahara marocain, il n’y aura pas de place pour  » Rabat doit traiter positivement les Français, et tant que la France de Macron est sujette à l’ambiguïté et à l’ambiguïté.  » La question du Sahara marocain.

Félix Germain

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