À une semaine du premier tour des élections générales françaises, le parti du président Emmanuel Macron et ses alliés centristes sont confrontés à une concurrence féroce d’une coalition de gauche dont la fortune est en hausse, selon Radio Monte Carlo International.
A l’ombre d’une campagne électorale en demi-teinte qui ne parvient pas à mobiliser les Français, cette coalition de partis de gauche, emmenée par Jean-Luc Mélenchon, livre un âpre combat pour espérer devenir la première force d’opposition du pays, selon aux sondages d’opinion.
De récents sondages d’opinion ont révélé une baisse du soutien à « Together! » La direction de Macron a montré qu’il sera bel et bien en tête des résultats des élections législatives des 12 et 1er juin, mais n’est pas assuré de conserver la majorité absolue à la prochaine Assemblée nationale, qui comptera 289 sièges.
Une enquête de l’Ifop et de Vedosial a révélé que « Ensemble ! » Il obtiendra 25 à 310 sièges, contre 10 à 205 pour la coalition Nupes, qui regroupe les socialistes, les communistes, les Verts et le parti France rebelle.
« Nous sommes en bonne position pour gagner », a annoncé vendredi Melenchon sur la radio France Info, alors qu’il cherche à faire de l’élection générale un « troisième tour » de l’élection présidentielle.
Mélenchon, 70 ans, a terminé troisième à la tête de la gauche radicale française lors de l’élection présidentielle du 24 avril.
Du côté du camp majoritaire du président, le député Auror Berger a annoncé jeudi que la montée en puissance de la coalition de gauche serait « sérieusement » examinée.
Pour sa part, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Olivier Veran, a souligné que si le Parlement « n’est pas d’accord avec le programme sur lequel le Président a été élu, cela représentera une déstabilisation majeure de la politique dans notre pays pour les années à venir ».
Cependant, un sondage réalisé par l’Institut BVA et publié vendredi a révélé que seuls 35% des Français souhaitent une majorité Macron à l’Assemblée nationale.
accusation d’impasse
Un mois et demi après avoir été réélu à Brill avec une marge confortable sur la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, Macron n’a aucune marge de manœuvre et est loin du coup habituel d’une campagne électorale majoritaire.
Bien qu’il se soit rendu à un sommet européen à Bruxelles le week-end, dans l’ouest de la France mardi et à Marseille dans le sud du pays jeudi, l’opposition accuse le président de temporiser voire de « rafistoler ».
Ces accusations surviennent à un moment où les sondages d’opinion français expriment des inquiétudes croissantes quant au ralentissement de l’économie française et à la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie à la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
Le nouveau gouvernement formé il y a quelques semaines, dirigé par Elizabeth Bourne, est contraint par le processus électoral et les questions controversées qui ont affaibli sa position.
Elle a d’abord été confrontée au cas du ministre des Solidarités Damian Abad, accusé de viol, ce qu’il a nié.
Puis les événements ont pris une tournure politique samedi au Stade de France en marge de la finale de la Ligue des champions alors que l’opposition en arrivait à réclamer la démission du ministre de l’Intérieur Gérald Darmannan, finalement contraint de s’excuser après une audition au Sénat le Mercredi.
Ce qui augmente la pression sur le gouvernement, c’est que certains de ses membres, menés par le Premier ministre, se présentent aux élections législatives.
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