« Où seriez-vous aujourd’hui si la France n’existait pas »… propos arrogants de Gryot et forte objection chrétienne !

les villes

A la veille de la réunion à cinq des pays traitant avec le Liban, qui aura lieu lundi prochain dans la capitale qatarie Doha, une crise politique et diplomatique a de nouveau éclaté entre le Liban et la France. Une crise aux causes et aux origines différentes, dont certaines sont techniques et diplomatiques, tandis que d’autres ont un contenu politique. La célébration par l’Ambassade de France de la fête nationale française a été l’occasion de montrer ces différences profondes, qui se sont manifestées dans la forme et dans le fond.

Officiellement, de nombreux responsables libanais ont refusé de les laisser passer par le scanner d’inspection pour entrer dans la célébration, suscitant l’ire de certains d’entre eux, dont le ministre résident français des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyah et assistant aux côtés d’une délégation de l’armée libanaise également. avait de bonnes relations avec les Français, qui s’opposaient à ce qu’ils considéraient comme une violation de la souveraineté par l’introduction du mécanisme d’inspection.

Quant au contenu, la divergence d’opinions dans l’annonce de l’ambassadrice de France est clairement visible dans son discours et provoque de nombreuses réactions au Liban, notamment parmi les chrétiens.
Dans son discours, l’ambassadrice a tenté de rendre compte de manière exhaustive de sa prise de fonction au Liban et a défendu son parcours et celui de son pays depuis le lancement de l’initiative française par le président français Emmanuel Macron en août 2020 jusqu’à aujourd’hui. Il traitait de toutes les contributions et efforts français pour aider le Liban sur les plans politique, social, économique, sanitaire et éducatif.

Dans son discours, l’ambassadrice a déclaré : « Je retiens aussi la mobilisation des efforts de la France et des Français pour le Liban. Je vois encore le Palais des Pins et l’Hippodrome remplis de containers, d’équipements et de matériels de base acheminés par la Marine Nationale et nos navires marchands. Des dons ont également afflué de toutes les entreprises françaises. » Cet élan de solidarité sans précédent – ​​et j’insiste sur cette description – rappellerait à ceux qui doutent encore que la France est toujours aux côtés des Libanais quand ils en ont besoin.

Le discours, que beaucoup de personnes présentes ont trouvé provocateur et une sorte de condescendance, comprenait une série de questions dont : « A quoi ressemblerait le Liban aujourd’hui si la France s’était rendue et si elle s’était engagée à vos côtés ? » L’aide des pays amis aurait fané et arrêté? Où seriez-vous aujourd’hui si la France et ses partenaires n’avaient pas repris vos forces de sécurité ? Si les forces de la FINUL, qui comptent 700 soldats français – et je les salue et les félicite – n’ont pas apporté la stabilité au Sud-Liban ? Où seriez-vous aujourd’hui si la France n’avait pas mobilisé trois fois de suite les efforts de la communauté internationale pour vous échapper ? Un effondrement violent sous le poids de la faillite financière, de l’aggravation de Lira et de l’explosion du port de Beyrouth ? Où en seriez-vous aujourd’hui si la France ne s’était pas empressée de soutenir vos écoles pour ne pas fermer leurs portes, notamment les écoles privées et surtout les écoles chrétiennes, qui en reçoivent environ les deux tiers ? Étudiants libanais ? Où seriez-vous aujourd’hui si la France ne participait pas au financement du travail des cliniques, des hôpitaux et des programmes de sécurité alimentaire pour que les Libanais souffrant de la crise puissent continuer à bénéficier de soins de santé de qualité et d’une alimentation adéquate ?

Ses paroles ont provoqué une grande vague de résistance de la part des forces chrétiennes, qui ont considéré que cette position montrait de l’arrogance comme si elle venait du Moyen Âge et que le Liban était en train de changer car les politiques françaises, qui étaient soit assimilées à celles d’Israël, se retrouvent dans une situation tragique , les Syriens ou les Iraniens, en raison d’intérêts communs. Alors que c’est ce que Paris pense être réaliste pour défendre le Liban et son entité.

D’autre part, il était clair que Gryot a insisté pour annoncer que les Français essayaient toujours de jouer le rôle de médiateur au Liban et qu’il n’était pas possible d’éluder la géographie externe et interne, invoquant la nécessité d’un dialogue entre eux parties à la maison .

L’accent mis par Griot sur le fait que la France n’abandonnait pas les écoles chrétiennes était une réponse directe aux chrétiens attaquant la France pour sa position présidentielle. Mais c’est une réalité qui montre l’ampleur de l’aliénation chrétienne libanaise vis-à-vis de l’Occident qui peut être liée aux réactions chrétiennes à la déclaration du Parlement européen, présentée comme une demande pour assurer la survie des réfugiés syriens au Liban. La droite en Europe, surtout la droite française. Les fils sont rompus entre chrétiens du Liban et d’Occident. C’est ce que les responsables européens appellent un renversement de la logique du populisme, contre tout ce qui relève de la logique. Certains responsables occidentaux comparent les positions des Libanais à mettre le Liban sur la route du Venezuela. Tout cela conduit l’Occident à considérer le Liban comme un État en faillite où l’économie parallèle ou l’économie de blanchiment d’argent sévit alors qu’elle sévit en politique.

Édith Desjardins

"Nerd du Web primé. Sympathique expert de l'Internet. Défenseur de la culture pop adapté aux hipsters. Fan total de zombies. Expert en alimentation."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *