Environ deux mille manifestants, pour la plupart issus de la communauté tibétaine, se sont rassemblés dimanche à Paris pour protester contre la visite du président chinois Xi Jinping en France, un « Etat des droits de l’homme » qui héberge un « dictateur », selon l’Agence France. Journalistes de presse.
Une grande banderole affichée sur la place de la République, lieu traditionnel de la manifestation dans la capitale française, disait : « Arrêtez de menacer Taïwan, arrêtez la répression à Hong Kong, arrêtez d’écouter le soutien de Poutine, arrêtez d’intervenir en France ».
Des banderoles disaient : « Dictateur Xi Jinping, votre temps est écoulé » et « Non au totalitarisme chinois ».
Des centaines de manifestants ont brandi le drapeau tibétain et scandé à plusieurs reprises : « France, terre des droits de l’homme », « Vive le Tibet libre » et « Libérez le Tibet ».
Xi est un « dictateur » qui veut éliminer les traditions et la culture tibétaines, a déclaré à l’AFP Karma Tinlai, chef de la communauté tibétaine en France, à l’arrivée du président chinois dimanche après-midi à Paris pour une visite de deux jours.
Il a ajouté qu’il n’y a « pas de liberté d’expression, pas de liberté du tout » en Chine. Il a expliqué : « La France est un pays de droits de l’homme et de libertés et cela est incompatible avec sa visite en France ».
Selon la police parisienne, il y aurait eu au total deux mille manifestants.
Le président français Emmanuel Macron veut exiger une « réciprocité » commerciale et chercher une solution à la guerre en Ukraine avec le président chinois, qui continue d’afficher son soutien à la Russie.
Tinlai a poursuivi : « Emmanuel Macron doit savoir qu’il n’est pas possible de faire des affaires avec la Chine avec calme et confiance, car la Chine est un pays où tous les droits sont bafoués ».
« Il n’y a pas que des intérêts économiques dans la vie », a-t-il déclaré, espérant que le président français profiterait de cette « opportunité » pour aborder la situation au Tibet et trouver une « solution pacifique ».
Pour sa première visite en Europe depuis 2019, Xi Jinping a choisi un équilibre diplomatique dans ses escales : après la visite d’État en France qui l’appelle depuis près d’un an à « amener la Russie à la raison sur la guerre en Ukraine ». Le président chinois se rend en Serbie et en Hongrie, proches de Moscou.
Lundi, lors de cette visite qui coïncide avec le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques franco-chinoises, Xi Jinping tiendra une série de rencontres avec Macron, qui a précédé sa visite par des consultations avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Lundi matin, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, participera à une réunion avec les deux présidents à l’Elysée, qui devrait se concentrer sur les différends commerciaux entre la Chine et l’Union européenne.
Alors que l’Europe craint un déclin économique dans un contexte de concurrence entre les deux puissances mondiales, les États-Unis et la Chine, Bruxelles a lancé ces derniers mois une série d’enquêtes sur les programmes de soutien apportés par le gouvernement chinois à certains secteurs industriels, notamment les voitures électriques.
Les Européens et les Américains craignent que ce soutien gouvernemental ne nuise à la concurrence et ne nuise à l’économie mondiale.
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