La France compte une riche diversité d’organisations de la société civile. La plupart d’entre eux participent à des actions de solidarité sur le sol français, mais beaucoup profitent de tout ou partie de leurs activités à l’international.
Les organisations de la société civile varient en taille et en moyens en termes de ressources humaines et financières et offrent des perspectives différentes pour travailler avec les pouvoirs publics, mais toutes promeuvent une solidarité internationale basée sur les échanges entre Français et étrangers. Certaines organisations ont une expertise spécifique dans certains domaines de travail, tandis que d’autres ont un mandat plus général qui peut intervenir dans de multiples domaines de la politique française de développement et de solidarité internationale.
Toutes les organisations, quel que soit leur statut, peuvent compter sur l’engagement du ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour développer avec elles des relations de partenariat, en application directe du document d’orientation sur le partenariat entre le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et la société civile et stratégies sectorielles de la société civile.
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a établi un dialogue régulier avec les organisations de la société civile ces dernières années. De nombreuses instances et instances de concertation se réunissent régulièrement, formellement et informellement, dans un cadre qui dépasse le cadre du Conseil National du Développement et de la Solidarité Internationale, qui organise ce dialogue à un niveau stratégique. Ces instances permettent un dialogue thématique et géographique, discutent des opportunités de coopération et créent des opportunités de rencontres avec divers représentants de la société civile, des entreprises et de l’État. Ce dialogue contribue à l’élaboration d’une stratégie coordonnée et globale de l’APD française par l’échange d’idées et d’expériences.
Les organisations de la société civile française sont impliquées dans l’élaboration ou le renouvellement de stratégies sectorielles telles que l’éducation, la santé, etc., ainsi que dans le suivi ou l’évaluation. Cette coordination permet la création d’un mouvement commun pour atteindre les objectifs fixés dans les stratégies d’activités du secteur public. Ils revêtent une importance particulière dans le cadre des stratégies et des politiques publiques liées aux priorités de l’aide publique française au développement. En 2021, par exemple, les organisations de la société civile ont participé en tant qu’acteurs principaux au développement du Fonds de soutien aux organisations féminines et, avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ont contribué à la mise en œuvre des engagements du président dans le domaine de l’égalité femmes-hommes.
La mise en œuvre de telles stratégies s’appuie également sur un dialogue étroit entre les missions françaises à l’étranger et les organisations de la société civile locale, elles aussi fortement impliquées dans le travail de terrain français. Cette relation de confiance va au-delà du simple dialogue, puisqu’elle peut se traduire par des échanges d’informations réguliers, des analyses conjointes, un soutien financier des initiatives des OSC ou leur implication dans la sélection de projets et/ou de nouveaux partenaires.
Les organisations de la société civile sont des partenaires essentiels et efficaces pour faire face aux crises humanitaires. Sa grande capacité d’action rapide, avec le soutien de la France, lui permet d’intervenir dans les urgences humanitaires et de stabiliser les zones de crise. Dans ces cas particuliers et en coopération constante avec le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, les organisations de la société civile apportent une aide humanitaire, soutiennent les personnes affectées et jouissent de leur légitimité au regard du droit international. Son rôle est essentiel pour assurer le lien entre réponse humanitaire et dynamique de développement.
Enfin, les ONG travaillent au renforcement des capacités des organisations de la société civile dans les pays bénéficiaires de l’aide publique française au développement. Par sa présence sur le terrain, ses capacités de veille et d’analyse et son efficacité, il permet aux pouvoirs publics de transférer progressivement des compétences adaptées à la construction de futurs partenariats entre bailleurs, dont la France, et la société civile des pays en développement. Il apporte ainsi une contribution importante à l’augmentation de l’efficacité de l’aide.
La France participe activement à l’élargissement de son aide publique au développement à travers les organisations de la société civile. En 2018, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a entériné l’objectif de doubler les financements apportés par les organisations de la société civile entre 2017 et 2022, pour augmenter une proportion très faible par rapport à la moyenne des pays membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE en 2017 à près de 15 pour cent.
La valeur des aides allouées aux organisations de la société civile entre 2017 et 2019 est passée de 310 millions d’euros à 450 millions d’euros, soit 7 % du total. APD bilatérale totale toutes institutions confondues.
Le financement du ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour les organisations de la société civile repose sur une variété d’outils et de mécanismes, capables de s’adapter à tous les types d’organisations travaillant dans le domaine du développement, de la coopération, de l’aide humanitaire et de la solidarité internationale en général sont actives . L’ensemble de ces dispositifs est repris dans le Guide des Prestations Publiques pour la Solidarité Internationale, mis à jour en 2020.
L’Agence française de développement gère un certain nombre de ces mécanismes. Depuis 2009, l’Agence française de développement sélectionne et instruit les demandes de soutien aux initiatives soumises par les organisations de la société civile actives dans le domaine du développement et de la solidarité internationale.
En 2020, 121 projets ont été cofinancés pour une valeur totale de plus de 115 millions d’euros. Plus de quatre mille organisations des pays partenaires ont été soutenues par des ONG françaises bénéficiant de ces financements. 82% de ces fonds seront alloués à des projets de terrain, dont 72,6% seront réalisés sur le continent africain, et le reste concernera des actions d’intérêt public en France, comme la citoyenneté et la solidarité internationale.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères soutient le financement de la structuration de réseaux territoriaux multi-acteurs compte tenu de la place croissante occupée par les régions françaises et les collectivités territoriales dans les politiques françaises de solidarité internationale.
Ces réseaux représentent des plateformes régionales de développement, de coopération décentralisée et de solidarité internationale multi-acteurs. Il regroupe des associations, des collectivités territoriales et des agences exécutives spécialisées et apporte de facto un accompagnement méthodologique à tous types de structures, comme les associations et les collectivités locales souhaitant s’engager dans la coopération internationale, ainsi qu’une plateforme avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et acteurs de la solidarité internationale dans les territoires. Elle mène également des activités de sensibilisation des différents groupes cibles dans les domaines du développement et de la solidarité internationale, notamment les jeunes, par exemple à travers des accords avec des présidents d’université, la participation à des associations et l’organisation d’événements sur les réseaux sociaux. Les réseaux multi-acteurs régionaux ont également pour mission de créer des plateformes de mobilisation des volontaires et des jeunes de la fonction publique au niveau international, selon une nouvelle approche, celle de la réciprocité.
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