Répondant aux questions à ce sujet vendredi, le président français Emmanuel Macron a déclaré que « la situation au Niger est très différente de ce qui se passe au Gabon », a rapporté Reuters, sans expliquer les raisons de cette différence.
On constate encore qu’au Gabon il n’y a pas eu de manifestations de manifestants putschistes dénonçant la présence française, comme ce fut le cas au Niger, où les manifestants scandaient : « A bas la France, vive la Russie ».
Différentes réactions
Le coup d’État au Niger a eu lieu le 26 juillet, tandis que le coup d’État au Gabon a eu lieu le 30 août, et voici la réponse de Paris aux deux pays d’Afrique de l’Ouest :
- Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a annoncé que Paris « condamne le coup d’État militaire en cours au Gabon » et « suit avec attention l’évolution de la situation ».
- Mais Paris n’a pas appelé au retour du président gabonais Ali Bongo, alors qu’il a confirmé le retour du président nigérien Mohamed Bazoum, avec qui Macron a déclaré vendredi s’entretenir quotidiennement.
- Paris n’a pas utilisé le langage dur qu’il a utilisé contre le coup d’État au Niger lorsqu’il a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel et a soutenu l’intention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’utiliser la force militaire pour ramener Bazoum.
- Il n’a pas imposé de sanctions économiques au Gabon, comme ils se sont empressés de le faire dans le cas du Niger.
Inquiétudes face à l’opposition gabonaise
Des politologues parlent à Sky News Arabia de leurs explications sur cette divergence dans la politique française.
Le chercheur Charles Asigbo, spécialiste des affaires ouest-africaines, estime que la différence dans la réponse française aux deux coups d’État n’est pas une question d’analyse politique, mais plutôt un fait pour plusieurs raisons :
- Paris n’a pas encore peur des dirigeants de la tentative de coup d’État au Gabon ; Ils n’ont ni exigé le retrait de leurs forces armées, ni menacé les intérêts de leurs sociétés minières et pétrolières, qui bénéficient d’un traitement préférentiel.
- L’opposition gabonaise semble plus dangereuse pour les intérêts de Paris que les putschistes, et elle a déjà manifesté contre la visite de Macron en mars dernier. Le chef de l’opposition a également qualifié le coup d’État de « révolution de palais » (pensant que la famille du président était derrière le coup d’État pour éviter les protestations de l’opposition contre sa victoire électorale. Il revient ensuite au verdict d’une autre manière).
- La situation au Niger est plus menaçante, car il existe une possibilité d’expansion du groupe russe « Wagner » et les chefs militaires de Niamey exercent de fortes pressions pour retirer les forces françaises et mobiliser la population contre Paris.
- L’état de santé du président gabonais Ali Bongo et l’histoire de sa famille, qui dirige le pays depuis 53 ans, sont l’un des facteurs qui expliquent la faible pression de la France sur les putschistes. Comment Paris pourrait-il défendre une personne victime d’un accident vasculaire cérébral ? a hérité du pouvoir de son père, ce qui aurait été un embarras pour Paris.
- Le chercheur en relations internationales Hani El-Gamal souligne que l’opposition politique au Gabon est contre la France. Parce qu’il « a soutenu la famille Bongo, qui a détenu le pouvoir pendant 53 ans, et a continué à soutenir Bongo malgré sa chute et son absence du pouvoir effectif, ignorant les désirs de changement de l’opposition exprimés lors de la première tentative de coup d’État ». réussi. »
pays en danger
De son côté, l’universitaire français et professeur de relations internationales Frank Farnell met en garde contre les coups d’État dans d’autres pays du centre et de l’ouest du continent, une région qu’il qualifie de « fragile ».
Farnell met spécifiquement l’accent sur des pays comme le Cameroun, le Congo-Brazzaville, Madagascar et le Tchad, affirmant que certains d’entre eux souffrent de corruption et que d’autres ont des dirigeants plus âgés et doivent être étroitement surveillés, et que la communauté internationale doit être activement impliquée dans les initiatives visant à promouvoir des personnes responsables. Gouvernance, renforcement des institutions et promotion du développement dans le monde. Continent.
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