En marge du livre d’Alan Mank : L’histoire politique des intellectuels français
C’est tellement amusant de passer du temps avec Alan Munk. Il n’est connu d’aucun des intellectuels influents de l’arène française, non seulement culturellement mais aussi politiquement. Il est le « faiseur » des présidents de Sarkozy à Macron… mais on dit que Jacques Atali est derrière Macron. Dieu seul sait. En tout cas, ce n’est pas notre sujet pour le moment. Notre sujet est plutôt une critique de son livre intéressant, dans lequel il parle des grands intellectuels de la France des Lumières à nos jours. Quelle a été leur relation à la politique ou au pouvoir au fil des siècles ? Quelle était la relation de Voltaire avec les rois de France, ou la relation de Chateaubriand avec Napoléon, ou la relation de Victor Hugo avec l’empereur Napoléon III, ou la relation de Sartre avec de Gaulle… etc. ? Chose amusante de tout savoir à ce sujet.
L’auteur consacre un chapitre entier à Voltaire intitulé « L’Anti-Roi ! Dans le sens où si Louis XV. politiquement l’actuel roi de France, Voltaire est le roi culturel de la France. La compétition entre les deux a duré 30 années consécutives. Celui-ci est sur le trône de la politique et celui-ci sur le trône de la pensée. Ensuite, le chercheur nous dit ce que cela signifie; Malgré ses nombreux défauts personnels, Voltaire a occupé la plus grande place dans l’histoire culturelle française. Pourquoi? Parce qu’il est devenu le plus grand défenseur des opprimés sur une base sectaire ou sectaire. Car lui, la majorité catholique, a défendu la famille de Jean Calas, une minorité protestante persécutée par sa propre secte. Il affronte le fanatisme sectaire aveugle qui règne alors en France. Il a défié le serpent fondamentaliste à l’apogée de sa puissance et de sa puissance. Combien d’intellectuels arabes ont condamné les crimes horribles commis par l’Etat islamique en Irak et sur le mont Sinjar contre nos frères yézidis et d’autres ? On les voit en plein Paris, Londres ou Washington chanter au nom de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme, et puis en même temps se prosterner devant les intégristes et les « Frères musulmans » qui sont à l’origine de « ISIS ». . Pourquoi ont-ils perdu leur crédibilité ? Que signifie un printemps arabe dirigé par Yusuf al-Qaradawi ou Rashid Ghannouchi ? est ce printemps Est-ce le bon côté de l’islam et de l’arabisme ? Si Voltaire avait été là, il aurait sectaire le monde et l’aurait paralysé pour les Yézidis persécutés dans leurs propres maisons. S’il était vivant, toute l’opinion publique mondiale s’agiterait contre les bêtes barbares. C’est là que réside la grandeur de Voltaire, et c’est pour cette raison que son nom a brillé dans les pages de l’histoire depuis 1763 jusqu’à nos jours, c’est-à-dire depuis la publication de son célèbre livre, Lettre sur la tolérance. C’est le livre qu’Henriette Aboudi a traduit en arabe en 2009 depuis Pétra – Damas, la Ligue des rationalistes arabes, avec toute l’habileté et l’habileté. Il a défendu la minorité contre la majorité, bien qu’en tant que père et grand-père, il appartienne à la grande majorité, pas à la minorité. C’est là que réside la grandeur de l’intellectuel à défier sa propre secte, surtout lorsqu’elle est capable d’intimider les autres et de faire taire leurs voix. Au contraire, vous pouvez les blasphémer et les détruire purement et simplement si vous le souhaitez. Pour la première fois en France, « l’opinion publique » elle-même devient une autorité redoutée. Avant ça n’existait pas. Que signifie le peuple pour les rois puissants ? Rien. Un nombre négligeable de personnes conduites en troupeau. Le roi de France de ces temps anciens pouvait anéantir une région entière sans sourciller et sans que personne n’ose protester ou protester. Or la situation a changé sous Voltaire et grâce à Voltaire. Celui qui obtient l’opinion publique de son côté gagne le combat. Regardons la scène un instant ; Nous sommes face à 3 pôles ; Le premier pôle est Voltaire, le deuxième pôle est la puissante majorité catholique qui a attaqué injustement et agressivement la minorité protestante, le troisième pôle est l’opinion publique. L’avantage de Voltaire est qu’il a pu polariser l’opinion publique en sa faveur et gagner ainsi le combat contre l’intégrisme catholique. C’est là que réside son intelligence. C’est là que réside son ingéniosité et son génie. A partir de ce moment, la polarisation de l’opinion publique devient le but de tous les intellectuels dans leurs luttes avec les autorités religieuses ou politico-autoritaires en place. A partir de ce moment, Voltaire est devenu le roi couronné de la culture française.
Voltaire a écrit ces paroles et ces actes dans l’histoire. Si le premier philosophe français ne s’était pas opposé à sa secte catholique papale, qui contrôlait historiquement les dominions de la France, rien ne serait resté de lui. S’il n’avait pas osé affronter les « frères » chrétiens (catholiques) avec lesquels il partage la même foi et la même religion depuis sa plus tendre enfance, il ne serait pas devenu Voltaire.
Maintenant, nous posons cette question; Qui succèdera à Voltaire sur le trône de la littérature française et de l’engagement politique ? deux humains ; Victor Hugo au XIXe siècle et Jean-Paul Sartre au XXe siècle. Aucun intellectuel n’était aussi populaire que ces trois-là. Quand Voltaire revint d’exil après un quart de siècle, tous les Parisiens se levèrent pour le recevoir, si bien que le roi de France à Versailles fut jaloux de lui et que sa femme empêcha Marie-Antoinette d’assister aux fêtes. ..et elle était prête pour ça. Elle voulait voir de ses propres yeux l’intellectuel le plus célèbre de l’histoire de France. Les gens piétinaient sa voiture juste pour la toucher. Ils sont tombés sur ses passagers. Les rues étaient pleines de monde, et partout il y avait des burlesques, des chants et des acclamations ; Vive Voltaire ! Vive Voltaire ! Comme à un mariage. Heureusement, il a vu toute cette gloire à peine 3 mois avant sa mort en 1778. C’est alors que Voltaire a su que sa lutte n’était pas vaine. Il a goûté au goût du retour après un quart de siècle d’exil, et quel retour ! Et certains se sont demandés; Qui est le vrai roi de France ? Voltaire ou Louis XVI ?
Ainsi en fut-il un siècle plus tard avec Victor Hugo. En effet, le plus grand poète français a connu la gloire deux ou trois fois. Lorsqu’il est revenu de son exil anglais après 20 ans, il a également été accueilli par de fortes acclamations dans les gares; Vive Victor Hugo ! Vive Victor Hugo ! Il leur fait signe depuis la fenêtre du train. Puis on l’adora une seconde fois lorsqu’il eut quatre-vingts ans, lorsque la France officielle et populaire célébra ce glorieux jubilé, le considérant comme le père de la nation et la gloire de la patrie. Mais la plus grande célébration aura lieu après sa mort lors de ses funérailles en 1885. A cette époque, des millions sont partis, non seulement à Paris mais dans toute la France, pour dire adieu à sa grande gloire nationale. Jamais de sa vie la France n’avait vu un enterrement d’une telle ampleur et d’un tel niveau. Mais avant sa mort, pendant ses jours de mort, qui ont duré plusieurs jours, toute la France a retenu son souffle, attendant la nouvelle. Elle souhaitait qu’il ne meure pas même si elle savait qu’il le ferait. Elle espérait qu’un miracle la garderait encore un peu avec elle. Le grand philosophe Ernest Renan décrit ainsi ces moments cruciaux : « La France entière, avec tous ses partis, classes sociales et courants intellectuels, était presque paralysée et attendait avec anxiété les conséquences de la mort de Victor Hugo. Tous ont oublié leurs faits et leurs peines, tous se sont complètement oubliés et ne pensent qu’au sort d’un seul homme, Victor Hugo. Et lorsque l’inévitable nouvelle les a frappés comme un coup de foudre, des millions de personnes sont descendues dans la rue en pleurant, en applaudissant, en priant et en disant au revoir. Alors Goncourt prononça ces paroles éloquentes : « Quel étrange peuple ces Français ! Il n’adore plus Dieu et ne croit plus à la religion ni à Jésus-Christ, mais il adore Victor Hugo ! Cela signifie que le sacré séculier moderne a remplacé le vieux sacré religieux intégriste. Puis la voix du parti intégriste catholique s’est tue. Et que peut-il faire face à l’empiètement des millions ? Enfin, Victor Hugo a triomphé du intégristes ou les « Frères chrétiens », encore puissants et redoutés en France. Lorsqu’ils ouvrirent son testament, ils y trouveront écrit : « Je donne 50 000 francs aux pauvres. Je voudrais pouvoir être conduit au cimetière dans leur voiture. refuser les prières et supplications de toutes sectes et sectes. Mais je demande les prières de toute l’humanité. Je crois en Dieu. Signé : Victor Hugo.
Ce commandement montre que la lutte entre le parti progressiste laïc et le parti intégriste réactionnaire faisait encore rage en France à l’époque. On comprend aussi que Victor Hugo n’était mécréant ni à la religion ni à Dieu, mais seulement à l’intégrisme et aux intégristes, au sectarisme et au sectarisme. Ceci est similaire à Voltaire, qui était son modèle et son modèle. Il se confesse ouvertement à Dieu et aux valeurs idéales et les plus élevées de la religion. Par conséquent, nous ne devons pas méconnaître sa position. Victor Hugo n’était pas un athée matérialiste. Mais il distinguait entre religion et clergé, ou plutôt, il distinguait entre religion et marchands de religion. Que fait l’islam politique aujourd’hui ? Tous ceux qui utilisaient la religion à des fins personnelles opportunistes étaient rejetés. Tous ceux qui utilisaient la religion comme un outil puissant et meurtrier pour distinguer les fils d’un même peuple sur une base sectaire ou sectaire la détestaient. À cause de cela, il les a défiés et a rejeté leurs prières.
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