Tunisie : Renouvellement des protestations contre le refus de délivrance de visas pour la France
Les immigrés tunisiens ont de nouveau manifesté mardi devant le consulat de France à Tunis pour exprimer leur colère de se voir refuser le regroupement familial en France après le rejet de leurs demandes de visa de voyage.
Pour la deuxième fois en deux semaines, les Tunisiens protestent contre ce qu’ils considèrent comme des « politiques arbitraires » européennes en matière de délivrance de visas de voyage et appellent les autorités de leur pays à intervenir pour les aider à obtenir des visas qui leur permettront de se rendre dans leur des familles. d’autant plus que les efforts judiciaires qu’ils ont déployés n’ont abouti à aucun résultat.
Ces immigrés tunisiens sont ceux à qui le consulat de France a refusé de délivrer des visas de voyage sous prétexte de mariage blanc ou mariage de complaisance aux femmes de nationalité française, ce qui leur accorde le droit d’emménager avec leurs épouses et leur statut de résidence dans le pays d’accueil. pays à réglementer en conséquence les lois françaises.
Ces derniers mois, le consulat français a rendu des centaines de décisions refusant des visas aux immigrés tunisiens qui avaient régulièrement demandé le regroupement familial en France, dans le cadre des efforts visant à réguler leur statut de résident dans la diaspora.
Les autorités françaises évoquent le refus de visas aux Tunisiens mariés à des Françaises comme prétexte pour lutter contre le « mariage blanc », dont se servent de nombreux immigrés en situation irrégulière pour obtenir des titres de séjour dans les pays de l’Union européenne.
Muhammad al-Hadi al-Trabelsi fait partie des manifestants concernés par le refus des autorités françaises de leur délivrer des visas de regroupement familial. Il a déclaré à The New Arab que « des centaines de Tunisiens souffrent parce que leurs familles sont dispersées parce qu’ils ne peuvent pas rentrer en France. Ils ont quitté le pays volontairement dans le but de revenir par des routes régulières après un long séjour. » femmes françaises, leur donnant le droit d’obtenir un visa de regroupement familial.
Trabelsi a ajouté : « Les immigrés protestataires ont soumis des dossiers contenant des conditions complètes et des documents joints aux contrats de mariage légaux enregistrés auprès des autorités locales françaises pour prouver la validité du contrat de mariage. Cependant, le consulat français rejette catégoriquement leurs demandes, car elles concernent des contrats de mariage. » sont considérées comme fictives.
Trabelsi raconte : « Ma femme française a déménagé pour vivre avec moi en Tunisie après avoir quitté son emploi là-bas (en France) et elle a fait de nombreuses demandes auprès du consulat de son pays en Tunisie pour l’aider à retourner dans son pays de résidence avec son mari pour l’aider ».
Trabelsi estime que « dans les mariages mixtes entre hommes tunisiens et femmes étrangères, la famille risque de se désintégrer en raison de l’impossibilité de vivre ensemble, compte tenu de la difficulté d’obtenir des visas de voyage », et souligne qu' »il n’est pas exclu que beaucoup aient utiliser des visas irréguliers. » Bateaux d’immigrants pour rejoindre leurs familles.
Et en octobre 2022, la ville de Zarzis, dans le sud-est de la Tunisie, a été témoin de la mort de Mona Aweida, qui emmenait sa jeune fille dans un voyage migratoire irrégulier alors qu’elle tentait de rejoindre son mari, qui vit en France, selon ce que sa famille a rapporté. , « Le Nouvel Arabe ». La famille a ajouté que Mona avait soumis 15 demandes de visa, qui ont toutes été refusées.
Pour les manifestants, la solution à l’octroi des visas de regroupement familial ne passera que par la médiation des autorités tunisiennes, d’autant plus que la voie judiciaire empruntée par nombre d’entre eux a échoué faute d’avoir pu obtenir des décisions de justice des juridictions françaises ou tunisiennes qui leur donnerait le droit d’obtenir des visas de voyage.
Les Tunisiens qui demandent des visas d’entrée dans les pays de l’Union européenne ont critiqué le pourcentage élevé de demandes rejetées et ont exprimé des inquiétudes concernant les restrictions européennes en cours sur la liberté de mouvement vers la côte nord de la Méditerranée. Beaucoup attribuent cette restriction à la pression exercée par les pays du nord de la Méditerranée sur les pays du Maghreb pour qu’ils acceptent l’expulsion des migrants irréguliers.
Il est à noter que le 16 juillet, les autorités tunisiennes ont signé un accord de partenariat global avec l’Union européenne, dont l’une des dispositions est la lutte commune contre la migration irrégulière. Cependant, cet accord ne contenait pas de dispositions visant à faciliter les déplacements des Tunisiens vers les pays de l’Union européenne notamment ceux qui ont déposé des dossiers. Ma réunion de famille.
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