Saoudien arrêté en France : le traitement était mauvais

Un jour après sa libération suite à son arrestation illégale par les autorités françaises à Paris, le ressortissant saoudien Khaled Al-Otaibi a raconté les détails de ce qui lui est arrivé et a souligné qu’il avait été maltraité.

Al-Otaibi a déclaré à Al-Arabiya/Al-Hadath ce jeudi que l’histoire a commencé lorsque les services des passeports l’ont arrêté à l’aéroport de Paris alors qu’il se rendait à Riyad, où ils l’ont fouillé puis placé en garde à vue pendant 3 heures à l’aéroport.

Il a ajouté que la police l’a ensuite emmené dans un centre de sécurité près de l’aéroport et a déclaré qu’il ne savait pas ce qui se passait, tout en exigeant qu’il informe l’ambassade de son pays de l’incident ou engage un avocat pour lui désigner. Il a dit avoir alors pu contacter son ami, qui à son tour a appelé l’ambassade, qui a répondu directement alors que son personnel le recherchait.

Il a également expliqué qu’on lui avait alors donné son téléphone portable, suggérant qu’il avait reçu un appel de l’ambassade par la suite et qu’ils lui avaient demandé de leur envoyer son siège, disant qu’eux et l’ambassadeur seraient là immédiatement était avec eux, mais les autorités de sécurité ne lui a pas permis de les rencontrer immédiatement.

La manipulation n’était pas bonne

Quant au traitement par les autorités françaises, il a admis que le traitement n’était pas bon et ils ne lui ont même pas donné l’occasion de parler et ils lui ont répondu en français. Plus tard, a-t-il dit, un avocat arabophone lui a expliqué qu’il avait été arrêté en lien avec un meurtre.

« J’étais enfermé dans une chambre sale »

Il a ajouté qu’il était détenu dans une pièce crasseuse, dont les murs étaient tachés de sang, indiquant qu’il était incapable de se reposer ou de dormir.

Il a également déclaré que trois gardes de sécurité l’ont regardé pendant qu’il était dans la pièce et ont commencé à rire et à se moquer de lui, puis l’ont menotté lorsqu’il avait du mal à marcher.

Il a dit qu’ils lui ont montré une photo d’une personne et il a répondu qu’il ne le connaissait pas et que la personne sur la photo n’était pas lui et que son nom était différent du sien.

Il a ajouté qu’après avoir insisté pour voir quelqu’un de l’ambassade, ils l’ont autorisé à les rencontrer à 13 heures où il a rencontré un responsable de l’ambassade qui à son tour l’a rassuré et lui a dit que c’était lui qui serait renvoyé.

Déclaration de l’ambassade

Il convient de noter que l’ambassade d’Arabie saoudite a publié hier une déclaration précisant qu’Al-Otaibi avait été arrêté pour suspicion dans l’affaire du citoyen Jamal Khashoggi.

Elle a ajouté qu’elle suivait son problème avec les autorités françaises compétentes pour prouver que les noms étaient similaires et sans rapport avec le problème, notant que des responsables de l’ambassade lui avaient rendu visite dans son centre de détention et que ses conditions jusqu’à sa libération et son départ avaient été vérifiées vers le royaume.

Léone Duchamps

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