Membres de la police française (Kenzo Tripouillard/Getty)
Un garçon de 12 ans a été reconnu coupable par un tribunal de l’est de la France de « apologie d’actes terroristes » après avoir visionné des centaines de vidéos jihadistes et publié certaines d’entre elles. Le procureur de la commune de Montbéliard, Paul-Edouard Lalois, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’enfant avait enregistré plus de 1.700 clips vidéo contenant de la propagande ou des massacres à « caractère jihadiste ». Il a souligné que l’enfant partageait ces clips via des messages cryptés.
A l’issue d’une audience à huis clos devant le juge des enfants, l’enfant a déclaré qu’il était « intéressé par l’Islam » et que les canaux de discussion comme les plateformes « Discord » et « Telegram » avaient développé son orientation. Le procureur a déclaré que l’enfant « avait participé à des discussions sur l’extrémisme islamique et nous avait répété à plusieurs reprises qu’il avait été recruté ».
Un enfant avec des faiblesses psychologiques
Le mineur vivait avec sa mère et d’autres frères et sœurs et était décrit comme un enfant réservé et renfermé, a rapporté le journal français Le Monde. Alors que le procureur a supposé que l’enfant « était un partisan d’actes terroristes et était capable d’inciter à de tels actes », le juge a souligné la présence de faiblesses psychologiques qui faisaient de lui « un terrain fertile pour participer à un « phénomène » extrémiste. . » L’enfant souffrait de troubles du développement, notamment d’un retard de langage. Selon le parquet, l’enfant avait des « difficultés d’adaptation scolaire » et souffrait de « solitude ».
Un enfant va-t-il en prison ?
Le verdict et la condamnation de l’enfant auront lieu dans un délai de sept mois, mais en raison de son jeune âge, il ne sera pas condamné à une peine de prison, mais plutôt à un soutien éducatif. Le garçon est actuellement hébergé séparément de sa famille dans un établissement communautaire sous protection judiciaire, où il reçoit des soins et une éducation pendant que ses parents ont été acquittés.
Même si le mineur ne risque pas une peine de prison, la condamnation laissera une marque sur son casier judiciaire qui restera même après ses 18 ans. Le Monde a cité le juge disant que le processus visant à séparer l’enfant de ses parents et à le placer dans un établissement spécialisé, en cours depuis fin juillet, « se déroulait bien », ajoutant : « L’enfant avance désormais positivement, loin de l’isolement, avec l’idée de la vie en communauté et avec un soutien durable au développement.
Les Français accusés de « glorifier le terrorisme »
La France a enregistré une augmentation significative des poursuites contre les personnes accusées de « glorifier le terrorisme » depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza en octobre 2023. Le Monde a fait état de 626 procès en cours plus tôt cette année. Les assignations à comparaître s’appliquent à tout le monde, qu’il s’agisse de citoyens ordinaires, de personnes influentes, de sportifs d’élite, d’étudiants, de militants communautaires, de syndicalistes, de dirigeants politiques, d’élus locaux ou de parlementaires, et elles peuvent désormais s’étendre également aux jeunes et aux moins jeunes.
(AFP, Al-Arabi Al-Jadeed)
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